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Comores

Référendum aux Comores: la réforme constitutionnelle approuvée à 92,74%

A une écrasante majorité, les Comoriens ont approuvé lundi 30 juillet par référendum la réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du président, l'autorisant notamment à briguer deux mandats consécutifs. Les résultats ont été annoncés ce mardi 31 juillet par la commission électorale indépendante.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) des Comores, Dr. Diaza Ahmed, annonce les résultats du référendum constitutionnel, au Parlement à Moroni, le 31 juillet 2018.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) des Comores, Dr. Diaza Ahmed, annonce les résultats du référendum constitutionnel, au Parlement à Moroni, le 31 juillet 2018. TONY KARUMBA / AFP
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Les résultats du référendum organisé lundi aux Comores ont été dévoilés ce mardi lors d'une conférence de presse. Le « oui » l'emporte très largement, à 92,74 %, tandis que le taux de participation s'élève à 63,9 %.

C'est sur l'île d'Anjouan que les Comoriens ont été les plus nombreux à aller voter avec un taux de participation à 73,26% pour une victoire écrasante du « oui » à 94,42%. Un score quasiment égalé en Grande Comore où le « oui » représente 91,92% des suffrages. Avec plus d'électeurs inscrits qu'Anjouan, cela signifie 4 000 bulletins supplémentaires. En revanche à Mohéli, les chiffres sont bien différents avec un taux de participation à seulement 23,40%. Seul un quart des inscrits sur les listes électorales sont allés voter, le « oui » l'emporte de toute façon avec une nette avance à 77,83% des suffrages exprimés sur l'île.

Ces résultats doivent encore être confirmés par la Cour suprême dans les tout prochains jours. Jugeant ce scrutin « illégal », l'opposition avait appelé à son boycott.

Le président consolide son pouvoir

Le chef de l'Etat Azali Assoumani, ancien putschiste élu à la présidence en 2016, avait créé la surprise il y a trois mois en annonçant ce référendum constitutionnel.

Le projet adopté permet au président d'effectuer deux mandats de cinq ans consécutifs, contre un seul auparavant. Il supprime également les trois postes de vice-présidents et la Cour constitutionnelle, et fait de l'islam sunnite la « référence de la nation » dans ce petit archipel de l'océan Indien où 99 % de la population est musulmane.

La journée de vote s'est déroulée dans un climat tendu, alors que l'opposition dénonce les « abus de pouvoir » d'Azali Assoumani depuis des mois. Elle avait qualifié cette journée de journée morte pareille à un jour de grève nationale. Alors que le « oui » était déjà donné largement en tête, elle avait crié au trucage.

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