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Etats-Unis / Afrique du Sud / Mandela

Nelson Mandela: des milliers de documents confidentiels américains publiés

100 ans jour pour jour après la naissance de Nelson Mandela, des documents sortent des tiroirs. Il s’agit de documents confidentiels sur l'icône de la lutte anti-apartheid. L'organisation Property of People a profité des cérémonies du centenaire, ce mercredi, pour les publier. Et ils révèlent que les Etats-Unis ont continué à surveiller Nelson Mandela, bien après sa sortie de prison en 1990.

L'ancien président sud-africain Nelson Mandela en juillet 2012.
L'ancien président sud-africain Nelson Mandela en juillet 2012. Reuters
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Ces documents montrent comment le FBI a enquêté sur les mouvements sud-africains et sud-américains de lutte contre l'apartheid. Des mouvements que les Etats-Unis associaient à de « dangereuses conspirations communistes » et percevaient donc comme une menace, comme l’explique le président de Property of the People, Ryan Shapiro, dans un communiqué.

Pire encore, poursuit-il : « Les documents démontrent que le FBI a continué ses enquêtes sur Nelson Mandela » bien après sa libération en 1990, après avoir passé 27 ans de sa vie derrière les barreaux en Afrique du Sud. Nelson Mandela est resté inscrit sur une liste américaine de surveillance des terroristes jusqu'en 2008.

Marthin Luther King aussi sous surveillance

Mais il n'est pas la seule figure de lutte contre l'oppression raciale à avoir été surveillée par les Etats-Unis. Le FBI a également enquêté sur l'Afro-Américain Marthin Luther King et le mouvement des droits civiques dans les années 50-60.

Ces révélations sont issues de documents des principales agences de renseignement américaines : le FBI, la CIA, la DIA et la NSA. Des milliers de notes et de rapports qui n'ont, pour la plupart, jamais été vus par le public.


Winnie Mandela également surveillée

Les Etats-Unis n'ont pas toujours regardé d'un bon œil l'ex-épouse de Nelson Mandela.  Dans une note de 1991, la DIA, l'Agence américaine de renseignement de défense, évoque « l'influence significative » de Winnie Mandela sur son époux. A cette époque, Nelson Mandela est alors président de l'ANC, le Congrès national africain, redevenu légal. Il négocie le démantèlement de l'apartheid avec le pouvoir en place.

« Les autorités africaines l'ont vu pendant les négociations, écrit la DIA, Nelson Mandela s'était accordé avec le gouvernement sur certains points. Après discussion avec son épouse, il a changé d'avis ». Conclusion formulée par l'agence de renseignement : « L'influence de Winnie Mandela sur la politique sud-africaine est négative ».

1991, c'est aussi l'année du divorce de Nelson et Winnie Mandela. Un événement suivi de près par le FBI. Dans un document de 7 pages, les services américains recensent les apparitions médiatiques de l'ex-épouse du héros de la lutte contre l'apartheid, ses déclarations politiques et déclarations liées à sa situation conjugale.

La plupart de ces documents, dévoilés par l'organisation Property of the People, n'ont jamais été vus par le public.

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