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Ethiopie/Erythrée

Rapprochement Erythrée-Ethiopie: l'enthousiasme des habitants d'Addis-Abeba

Après vingt ans de « ni guerre, ni paix », les dirigeants éthiopiens et érythréens ont signé lundi 9 juillet un texte déclarant que « l'état de guerre qui existait entre les deux pays est arrivé à sa fin ». Dans les rues de la capitale éthiopienne Addis-Abeba, les habitants se réjouissent.

Les drapeaux éthiopien et érythréen flottent lors de l'arrivée du ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh, à l’aéroport international de Bole, à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 26 juin 2018.
Les drapeaux éthiopien et érythréen flottent lors de l'arrivée du ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh, à l’aéroport international de Bole, à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 26 juin 2018. REUTERS/Tiksa Negeri
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Inconcevable il y a encore quelques mois, l'Ethiopie et l'Erythrée font la paix. La guerre de tranchée et ses 80 000 morts s'est terminée en 2000, mais les deux pays ne sont jusqu'à présent jamais parvenus à résoudre leur différend frontalier. Sous l'impulsion d'Abiy Ahmed, le Premier ministre nommé en avril, l'Ethiopie s'engage à respecter les traités de paix internationaux.

Sa visite en Erythrée a été accueillie par une foule agitant des drapeaux des deux pays. A Addis-Abeba, les Ethiopiens ne cachent pas leur enthousiasme.

« C'est super ! L'Ethiopie et l'Erythrée à nouveau frères, c'était le rêve de tous les Ethiopiens et tous les Erythréens, se réjouit un habitant de la capitale. C'est vraiment un rêve qui devient réalité. Mon grand-père et toute sa famille habitent en Erythrée. Je ne les connais pas encore mais j'ai hâte de les rencontrer ! Dès qu'Ethiopian Airlines aura recommencé les vols vers Asmara, j'irai ! »

Le fleuron de l'aviation africaine a annoncé une reprise des vols dès la semaine prochaine. Et le bus devrait relier les deux capitales dès le mois d'août. « Je suis vraiment content que nos deux pays redeviennent amis. Ce sera aussi bon pour l'économie, car on va à nouveau avoir accès aux ports érythréens. »

Maintenant, le plus dur reste à faire : démilitariser la frontière et trouver une solution pour toutes les familles dont les biens ont été spoliés, qu'il s'agisse des Ethiopiens qui vivaient en Erythrée avant la guerre, comme des Erythréens qui habitaient en Ethiopie.

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