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Maroc

Un Observatoire des migrations bientôt installé au Maroc

La gestion des flux migratoires continue de faire débat. La semaine dernière, les 28 pays membres de l'Union européenne sont tombés d'accord pour créer des « plateformes de débarquement » hors de l'Union européenne (UE) pour les migrants secourus en mer. Ce projet suscite un rejet catégorique de plusieurs pays africains parmi lesquels le Maroc. Ce dernier devra d’ailleurs abriter, prochainement, un Observatoire des migrations.

Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, le 8 décembre 2017 à Rabat. (Photo d'illustration)
Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, le 8 décembre 2017 à Rabat. (Photo d'illustration) FADEL SENNA / AFP
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Dans la nuit de jeudi au vendredi 29 juin, les vingt-huit dirigeants de l’Union Européenne, réunis à Bruxelles, sont parvenus à un compromis sur le dossier migratoire. Ils se sont mis d’accord notamment sur la création de centres d’accueil sur le sol européen, sur la base du volontariat. Pour les migrants secourus dans les eaux européennes, des « centres contrôlés » seraient ainsi proposés. De là, une distinction serait faite « rapidement » entre migrants irréguliers à expulser et demandeurs d'asile légitimes qui pourraient être répartis dans l'UE, là aussi « sur une base volontaire ».

L’autre point de cet accord de l’Union Européenne concerne l’installation de « plateformes de débarquement »  hors de l’UE. Ces centres de débarquement de migrants pourraient se situer dans des pays d’Afrique du Nord pour dissuader les traversées de la Méditerranée. Certains pays comme la Mauritanie s’y opposent et le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, avait déclaré, dès jeudi, que son pays rejetait l’idée de tels centres.

Le Maroc s’apprête d'ailleurs à abriter, prochainement, un Observatoire des migrations. Ce centre sera supervisé par l'Union africaine et c’est une manière, pour le continent, de fournir ses propres données sur ce phénomène, comme l’explique Nasser Bourita, joint par RFI.

« On manque de données sur la migration africaine ; on manque de connaissances sur ce phénomène. Il est important que l’Afrique puisse faire son "homework", d’abord pour interpeler davantage ses partenaires et, pour cela, l’Afrique doit avoir un espace. L’idée, c’est de développer une meilleure connaissance et surtout un discours africain pour ne pas être seulement consommateur de ce qui nous vient d’ailleurs et également pour ne pas être en réaction à des pics d’intérêts pour la question parce que nos partenaires, pour une raison ou une autre, en font un sujet principal », précise le ministre marocain des Affaires étrangères avant d’ajouter que « la migration africaine ne dépasse pas 13 % de la migration mondiale »

« Nous sommes donc en train d’amplifier un problème alors que l’essentiel de la migration africaine se fait en Afrique. 80 % de la migration en Afrique de l’Ouest se fait entre pays de l’Afrique de l’Ouest. Les pays qui assument l’essentiel du fardeau de la migration sont les pays africains. Lorsque vous voyez le pourcentage d’étrangers dans des pays africains comme la Côte d’Ivoire, le Bénin et d’autres, on voit que le problème est peut-être mal posé », conclut le diplomate.

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