Togo: pouvoir et opposition en désaccord sur des élections d’ici fin novembre
Des élections d’ici fin novembre au Togo ? C’est ce qu’ont notamment proposé les facilitateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour une sortie de crise au Togo, mercredi 27 juin. Mais ce calendrier fait débat entre le pouvoir et l’opposition.
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Après le quatrième round du dialogue intertogolais mercredi, chaque camp se félicite de l'avancée substantielle faite avec les facilitateurs. Pourtant, lorsqu'on aborde l'organisation des élections avant fin novembre 2018, les divergences resurgissent.
Selon Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative au Togo, l'objectif est de s’assurer que les échéances constitutionnelles et le calendrier démocratique et républicain soient respectés et tenus. Membre de la délégation de la mouvance présidentielle, il « croit qu’à l’avenir, tous les efforts vont converger vers l’organisation et la tenue des élections […] pour que d’ici fin novembre 2018, les Togolais puissent s’exprimer dans les urnes ».
Un délai intenable d'après l'opposition
Cette date ne s'impose pas, s'insurge Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition des 14 partis de l'opposition : « Ce qui est important, c’est que nous devons nous entendre non seulement sur les réformes, mais sur le délai qu’il faut pour organiser les élections crédibles ». Or, seuls quatre à cinq mois séparent les Togolais de l'échéance proposée par les émissaires de la Cédéao. « D’ores et déjà, nous tous, nous savons que ce délai-là ne nous permet pas d’organiser des élections en novembre 2018 », affirme-t-elle.
Un sommet des chefs d'Etat de l'institution sous-régionale devrait se tenir le 31 juillet. Ce sommet appréciera en ce moment la situation et fera les recommandations qui s'imposent.
(Ré)écoutez notre débat : [Vos réactions] Togo, la crise s'éternise
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