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Maroc

Maroc: manifestation en soutien aux prisonniers du Hirak

La société civile marocaine est indignée après le verdict du procès des militants du Hirak et se mobilise. Nasser Zefzafi, leader du mouvement de contestation rifain incarcéré depuis plus d'un an était jugé à Casablanca avec 53 co-accusés. Il a écopé d'une peine de vingt ans de prison ferme pour « complot » et « atteinte à la sécurité de l'Etat». Mercredi à Casablanca les défenseurs des droits de l'homme se sont réunis pour protester contre ces peines jugées infondées.

Des sympathisants du mouvement Hirak manifestent leur soutien à Nasser Zefzafi devant la cour d'appel de Casablanca le 24 octobre 2017.
Des sympathisants du mouvement Hirak manifestent leur soutien à Nasser Zefzafi devant la cour d'appel de Casablanca le 24 octobre 2017. FADEL SENNA / AFP
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Justice volée, démocratie bafouée, les slogans dénoncent tous une régression des droits de l'homme à travers ce jugement. Saida Roussi avocate au barreau de Casablanca, fait partie du comité de soutien des détenus.

« Pour moi c'est une régression. Le jugement était une vengeance car ces Rifains sont sortis pour défendre des revendications légitimes, ils sont innocents, ils sont innocents ! »

Un peu plus loin, Sadia militante des droits humains, le poing levé, juge ces peines démesurées. « Ce verdict est vraiment inacceptable, ce ne sont pas des terroristes, des criminels, ils ne portaient pas d'armes, et surtout on s'est arrangé pour les décrire comme des gens qui portaient atteinte à la sûreté de l'Etat, alors que c'est le contraire, ils se battent pour nos enfants, pour nos petits-enfants ».

Portraits des détenus à la main, Abdelbak, la cinquantaine, s'est fait un devoir de se manifester : « ça nous rappelle les années de plomb, on a milité pendant des années pour que cela ne se reproduise plus, mais malheureusement on est en train de vivre la répétition de tout ce que le peuple a connu pendant les années 60-70-80. »

Taib Madmad, est le secretaire général de l'Association marocaine des droits humains. Il regrette une sentence qui risque d'envenimer un climat social déjà tendu dans le pays.

Il est clair que l'Etat n'a pas vraiment de solutions aux revendications des populations du Rif et des autres populations du Maroc [...] Ces sentences ne peuvent qu'envenimer la situation au Maroc. Ils réclament le droit au travail, à un habitat salubre, des infrastructures routières à la hauteur de leurs aspirations, rien de plus.

01:03

Taib Madmad

Julie Vandal

Certains appels ont été lancés sur internet pour exiger une intervention du roi Mohamed VI afin qu'il acquitte l'ensemble des détenus du Hirak.

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