Accéder au contenu principal
Gabon

Journée de l’enfant: au Gabon, l’ALCR attire l’attention sur les crimes rituels

Ce samedi 16 juin, le Gabon célèbre la journée de l'enfant africain. L’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) saisit cette occasion pour demander aux autorités de faire toute la lumière sur l'affaire des enfants de la plage du Tropicana, à Libreville. Les faits se sont déroulés le 26 mai. Les corps de trois collégiens étaient retrouvés sans vie. Sur les réseaux sociaux, on parle de dix autres enfants disparus qui faisaient partie du même groupe. Une source proche de l'enquête assurait, vendredi, qu'il n’y a aucun enfant porté disparu et que les trois enfants sont bel et bien décédés par noyade. Cependant, en conférence de presse, vendredi, Jean-Elvis Ebang Ondo, président de l'ALCR, a contesté cette version.

Jean-Elwis Ebang Ondo, président l'Association de lutte contre les crimes rituels, au Gabon.
Jean-Elwis Ebang Ondo, président l'Association de lutte contre les crimes rituels, au Gabon. lepeuple.info
Publicité

« Je ne peux plus prouver cela étant donné que les enfants ont déjà enterrés et qu’il n’a pas eu d’autopsie. Mais, selon les témoignages des parents, ces derniers disent qu’il y avait des hématomes. Il y a un parent qui nous a même dit que le cou était torturé ; il a y avait une blessure, un trou, à la nuque. Alors, je ne sais pas si le fait d’être noyé à la mer entraine ces indices-là. Leurs ventres n’étaient pas ballonnés. Ce sont des indices qui confirment ce que nous vivons d’habitude quand on parle de corps découverts à la plage de Libreville », a déclaré, à RFI, Jean-Elvis Ebang Ondo qui a par ailleurs réagit à l’enquête qui a été ouverte.

« Elle aussi est fermée puisqu’on n’aura jamais la suite. C’est un constat. Cela fait déjà treize ans que nous sommes sur ce dossier. Treize ans. Nous constatons, avec beaucoup de regrets et d’indignation que les enquêtes n’aboutissent jamais », a ajouté Jean-Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels.

L’ALCR redoute, qu'à l'approche des élections législatives, d'autres crimes rituels ne soient commis.

Mardi dernier, le porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou, a dénoncé ces « esprits malins et chagrins » qui  « à la veille de chaque consultation électorale s’éveillent pour voir dans chaque décès d’un Gabonais un crime qu’ils qualifient mécaniquement et tendancieusement de crime rituel ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.