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Tchad

Tchad: polémique après l’installation d’un sultan dans le sud du pays

Au Tchad, l’installation d’un sultan dans la ville de Sarh au sud du pays ce week-end fait réagir. Dimanche dernier, alors qu’il installait le nouveau gouverneur de la région du Moyen-Chari, le ministre de l’Administration a ordonné l’installation du chef suprême de cette partie du pays majoritairement chrétienne et animiste. Ce qui n’a pas manqué de soulever la contestation.

La ville de Sarh est située dans le sud du Tchad près de la frontière centrafricaine.
La ville de Sarh est située dans le sud du Tchad près de la frontière centrafricaine. Google Maps
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Dimanche dernier, alors qu’il était arrivé officiellement pour installer le nouveau gouverneur de la région du Moyen-Chari, le ministre de l’Administration du territoire Ahmat Mahamat Bachir ordonne au préfet du département d’installer en sa présence le sultan de Sarh. Celui-ci refuse. Lui et son adjoint, qui a aussi refusé d’obtempérer, seront suspendus de leurs fonctions séance tenante.

Finalement, c’est le secrétaire général de la région qui a procédé à l’installation du sultan. Il fallait agir aux forceps au nom de l’autorité de l’Etat, estime Ahmat Mahamat Bachir : « Ce n’est pas du tout normal qu’un décret ne puisse pas être appliqué. S’il y a des contestations, ils n’ont qu’à attaquer, mais agir de manière anarchique, diabolique, on ne tolèrera pas ça dans la IV République ».

Le Moyen-Chari, région à forte population animiste et chrétienne, ne peut s’accommoder d’une chefferie avec le vocable de sultanat. C’est un risque pour le vivre ensemble, réplique le député de Sarh, Nobo Ndjibo : « Le sultan dont il est question est-ce qu’il est vraiment le garant des us et coutumes ? Le président de la République a été induit en erreur, parce qu’un décret qui est contesté par toute la population, c’est qu’il y a un problème. Et nous ne voudrions pas que la mise en application puisse menacer la paix ».

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, il y a quelques mois, les élus de la région, opposition et majorité confondues, ont attiré l’attention sur le risque que comporte ce procédé.

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