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Mauritanie

Mauritanie: d’anciens esclaves dénoncent l’accaparement de leurs terres

Ils sont libres, mais pas d'accéder à leur terre, c'est ce que dénoncent d'anciens esclaves libérés dans la vallée du fleuve en Mauritanie. C'est le cas des dizaines de familles des villages soninkés du Guidimakha, spoliées de leurs terres agricoles par leurs anciens maîtres. Des familles qui ont décidé en dernier recours d'organiser un sit-in devant la présidence de la République à Nouakchott.

Vue aérienne de Nouakchott, Mauritanie.
Vue aérienne de Nouakchott, Mauritanie. Wikimedia
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Les anciens esclaves du village de Daffor, à 60 kilomètres de Selibaby, dans l'est mauritanien, ne peuvent plus mettre en valeur leurs terres ancestrales. Ils sont empêchés par les anciens maîtres qui voient d'un mauvais oeil leurs velléités d'émancipation.

Baliou Coulibaly, leur porte-parole, dénonce l'occupation illégale des terres : « Nous sommes là, aujourd’hui, pour manifester contre l’occupation illégale des terres de braves citoyens du village de Daffor par les lobbys esclavagistes. Et ce phénomène, effectivement, a éclaté à Daffor. Mais c’est un phénomène général qui existe pratiquement dans tous les villages soninkés. Aussi bien au niveau du Guidimakha qu’à Gataga, qu’à Kaédi et dans tous les villages ».

De nombreux villages ont envoyé des délégués pour participer à ce sit-in devant la présidence. C'est le cas de Yassa Ali : « Les féodaux se sont rassemblés pour dire que depuis que le village existe, vos grands-parents, vos pères, vos mamans étaient tous des esclaves. Et vous, si vous refusez d’être des esclaves, les terres qui sont là, elles sont à nous ».

Un collectif d'associations de lutte contre l'esclavage et ses séquelles, s'est constitué pour aider les paysans à récupérer leurs terres. La terre appartient à celui qui la met en valeur et c'est une loi mauritanienne de 1983 qui le dit.

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