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RDC

RDC: les accusations du juge Mbuyi envers Kabila indignent Kinshasa

Qui a tiré sur le juge Jacques Mbuyi Lukaso ? Dans la nuit du 18 au 19 juillet 2017, le juge du tribunal de grande instance de Lubumbashi échappe de peu à une tentative d'assassinat alors qu'il doit statuer le lendemain sur le procès de l'opposant Moïse Katumbi. Le juge reçoit treize balles dans le corps. Grièvement blessé, il est finalement évacué en Afrique du Sud. Dans une interview enregistrée dans ce pays et accordée à France 24, Jacques Mbuyi sort du silence pour dénoncer ses agresseurs: selon lui, le président Kabila serait derrière cette tentative d'assassinat.

Jacques Mbuyi a témoigné sur France 24. Il est revenu sur sa tentative d'assassinat de juillet 2017 et accuse nomément Joseph Kabila de l'avoir orchestrée.
Jacques Mbuyi a témoigné sur France 24. Il est revenu sur sa tentative d'assassinat de juillet 2017 et accuse nomément Joseph Kabila de l'avoir orchestrée. France 24
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Nous sommes dans la nuit du 18 au 19 juillet 2017, à Lubumbashi. Le juge Jacques Mbuyi entend du bruit : il affirme avoir vu des militaires pénétrer dans sa parcelle. Ces derniers l'auraient menacé et lui auraient tiré dessus. « Ces militaires sont venus de la Garde républicaine. Il y a toute une fusillade et c'était la veille de l'audience. J'ai dit qu'on ne va pas se laisser influencer, nous allons dire la vérité. Les pistes sont claires : les assaillants sont venus de la présidence, c'est le pouvoir. Qui incarne le pouvoir aujourd'hui chez au Congo ? On ne va pas mettre de gants, on ne va pas tourner autour du pot pour dire que c'est le président Kabila », accuse Jacques Mbuyi.

A Kinshasa, ces accusations suscitent l'indignation dans l'entourage du président. « Pourquoi politiser des crimes ? » s'interroge Lembert Mende, le porte-parole du gouvernement. « Manifestement, il n'a pas envie de rentrer travailler au pays, et il veut avoir un statut de réfugié, il se met à dire n'importe quoi sur des personnes qui n'ont eu que de bonnes intentions envers lui. Ce n'est pas parce que des gens sont en tenue militaire qu'il s'agit de militaire. La tenue militaire peut être un déguisement. Ce que je sais que, c'est que ce sont des gens qui voulaient simplement dérouter l'enquête que l'on est en train de mener. »

D'après ce responsable, une enquête est toujours en cours pour élucider les auteurs de cette agression.

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