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Mauritanie

Mauritanie: une campagne de sensibilisation contre l’extrémisme religieux

En Mauritanie, une campagne de sensibilisation contre l'extrémisme  religieux vient d'être lancée à Nouakchott. Le gouvernement mauritanien et la société civile entendent vulgariser chez les jeunes des messages qui bannissent  toutes formes d'intolérance ou d'extrémisme sur les réseaux sociaux de plus en plus utilisés par la mouvance jihadiste dans le Sahel.

Une mosquée à Nouakchott (image d'illustration).
Une mosquée à Nouakchott (image d'illustration). © Laura Martel/RFI
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Avant  l'attaque d'une caserne de l'armée mauritanienne en 2005 à Lemgheity dans l'extrême nord  qui avait fait 15 morts et 16 blessés graves, les salafistes et autres porteurs de messages jihadistes écumaient les villes mauritaniennes à la recherche de nouveaux adeptes. Aujourd'hui, plus question pour eux d'agir à visage découvert. La mouvance jihadiste a désormais recours aux réseaux sociaux pour infiltrer les jeunes. Surtout en ce mois de ramadan. Moment choisi pour la présente campagne. « Cette période est stratégique car elle coïncide avec le ramadan, explique Moustapha Boumbaba, directeur général de la jeunesse de Mauritanie. Les jeunes sont en train de naviguer sur le net et communiquent entre eux. [Il faut] faciliter la communication entre eux en matière de lutte contre l'extrémisme, émettre des messages et des informations préventives. »

La campagne s'appuie aussi sur les blogueurs au sein de la société civile dont Khadijetou Sidina présidente de l'association Nejm pour le développement et le bien-être des nécessiteux. « Nous sommes un groupe de blogueurs, dit-elle. Moi je suis suivie par 16 000 jeunes. »

Jemila Ahmedou, étudiante en économie, fait partie des jeunes ciblés. « Je  suis assez souvent sur les réseaux sociaux, mais je fais attention  à tous les messages que je reçois même  en provenance des gens  que je connais. Ces jours-ci, j'ai reçu des messages de la campagne "Je ne suis pas extrémiste"  qui nous rappelle justement la nécessité de rester vigilants. »

« Je ne suis pas extrémiste », le thème de la campagne interpelle Fadel Brahim, un autre étudiant rencontré dans les cybercafés. « Je suis très présent  sur la toile. Les publications au contenu suspect sont nombreuses. J'ai été alerté par l'actuelle opération des blogueurs et immédiatement j'ai commencé à faire de même en direction de mes amis. »

Cette campagne contre le radicalisme religieux intervient une semaine après la destitution d'un imam par le gouvernement pour avoir prononcé des propos violents dans ses prêches.

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