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Burundi

Grands Lacs: ces chefs d'Etat qui jouent les prolongations

Si le oui l'emporte au référendum burundais, le président Nkurunziza pourrait rester au pouvoir jusqu'en 2034 et rassembler entre ses mains tous les pouvoirs. Ca ferait un pays de plus dans l'Afrique des Grands Lacs qui, contrairement à autres régions sur le continent Afrique, voit se multiplier les troisièmes mandats et les réformes constitutionnelles. Et pourtant c'est dans cette région que la communauté internationale a investi des milliards depuis vingt ans pour instaurer la paix et la démocratie. 

Le président ougandais Yoweri Museveni, à Londres.
Le président ougandais Yoweri Museveni, à Londres. REUTERS/Hannah McKay
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Si Pierre Nkurunziza arrache un oui à sa réforme constitutionnelle, il pourra rester au pouvoir aussi longtemps que Paul Kagame. « Le président burundais a toujours envié le régime rwandais », explique un spécialiste de la région. Et surtout, insiste cet expert, la capacité du régime rwandais à faire taire toute critique à l'intérieur comme à l'extérieur.

A l'inverse de Pierre Nkurunziza, Paul Kagame avait fait précéder son troisième mandat par un référendum en 2015 pour lever une limite du nombre de mandats qu'il avait promis de ne jamais toucher. Près de 99% pour le oui, ce sera peut-être difficile à égaler pour le président burundais. Yoweri Museveni en Ouganda avait besoin - lui - de supprimer la limite d'âge pour être à nouveau candidat en 2021.

L'an dernier, le président ougandais, 73 ans, a préféré faire passer sa réforme au Parlement plutôt que par référendum, dans un pays sans doute moins verrouillé que le Rwanda ou le Burundi. Yoweri Museveni peut espérer aujourd'hui rester au pouvoir une année de plus que les deux autres, jusqu'en 2035, quasiment sans avoir essuyé de critique de la communauté internationale.

Il ne reste plus aujourd'hui que le président Joseph Kabila en RDC qui doit s'il veut se maintenir au pouvoir, changer de Constitution ou faire valider sa candidature par une Cour constitutionnelle qu'on lui dit aujourd'hui acquise. Ces dernières semaines, ses partisans ont multiplié les déclarations prônant référendum et troisième mandat, même si, comme ses pairs, le chef de l'Etat congolais a lui toujours promis qu'il respecterait la Constitution.

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