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Somalie

Somalie: la mission de l'Amisom prolongée a minima

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé mardi 15 mai d'étendre la mission africaine en Somalie jusqu'à fin juillet. L'Amisom, aux prises surtout avec les terroristes shebabs, et financée par la communauté internationale, voit donc son mandat prolongé dans l'attente d'un rapport évaluant ses opérations, a dit le Conseil. La mission doit en théorie avoir totalement quitté la Somalie fin 2020.

Un soldat ougandais de l'Amisom, dans la province somalienne du Bas-Shabelle, en 2014.
Un soldat ougandais de l'Amisom, dans la province somalienne du Bas-Shabelle, en 2014. AMISOM/TOBIN JONES
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Deux petits mois seulement. C'est une prolongation de l'Amisom a minima qu'a décidé le Conseil de sécurité, dans l'attente d'un rapport sur les performances de l'opération. « Il doit analyser les mérites d'une prolongation plus longue », explique la résolution.

Une analyse qui pourrait ne pas être tendre. Même si le pays est relativement stable, « il faut du mouvement. Il n'y plus de reconquête de territoire depuis plusieurs années », confie un diplomate, rappelant que l'Amisom est là depuis plus de 10 ans, alors qu'elle était prévue pour 6 mois.

Malgré des défaites, les shebabs, eux, continuent leurs attaques. L'an dernier, l'ONU a donc mis la pression sur les Etats africains en annonçant le retrait de la force en 2020. Mille soldats sont déjà partis en décembre. Mardi, le Conseil de sécurité a d'ailleurs demandé une nouvelle réduction de 1 500 hommes d'ici le 30 octobre.

Mais les pays africains contributeurs de troupes désapprouvent. L'Ethiopie a dit que le retrait ne devrait se faire que lorsque les shebabs seront très affaiblis. L'Ouganda est comme toujours le plus virulent. « L'Amisom est sous-financée. Les attentes sont fortes mais les moyens ne suivent pas », a déclaré le général David Muhoozi. Le chef des forces de défense ougandaises estime que les retraits de troupes aggravent la situation.

La Somalie, elle, s'est dite prête à assurer sa propre sécurité. Une affirmation difficile à croire tant son armée est loin d'être opérationnelle. « Leurs soldats ne peuvent même pas tenir les zones que l'Amisom conquiert », a lancé le général David Muhoozi.

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