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Ouganda

Ouganda: dans le quartier de Kisenyi, on se méfiait de la mosquée Usafi

Le quartier de Kisenyi est toujours sous le choc. Ce week-end une opération a été menée contre une mosquée tabligh (une idéologie rigoriste de l'islam) par les forces de l'ordre. 36 personnes ont été arrêtées tandis que plus de 100 femmes et enfants, sans doute retenus, ont été libérés. Sur place notre correspondante a rencontré les habitants.

Des policiers ougandais sécurisent le site d'un centre présumé de radicalisation islamiste, la mosquée Usafi du quartier Kisenyi, après une opération, le 28 avril 2018.
Des policiers ougandais sécurisent le site d'un centre présumé de radicalisation islamiste, la mosquée Usafi du quartier Kisenyi, après une opération, le 28 avril 2018. ISAAC KASAMANI / AFP
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Pour l'instant, difficile de dire ce qu'il se passait à l'intérieur du lieu de culte, Usafi. Centre de radicalisation ? Peut-être, l'enquête se poursuit. Certains parlent de liens entre cette mosquée et Jamil Mukulu, le chef des rebelles ADF (actuellement en prison à Kampala). Mais rien n'est confirmé affirment les forces de l'ordre. Hier, la police ratissait encore le quartier à la recherche de suspects.

Dans le quartier, cette mosquée était connue pour son radicalisme. A l'intérieur, des salles de classe avec tableau noir et des dortoirs ont été découverts raconte Muleme Musa Mugenyie. Il est l'un des responsables du quartier. Cal (ou marque de la prière) au front, il est lui-même musulman, mais il était interdit d'entrée.

« Ils ne vous laissaient pas rentrer. Et si vous y étiez autorisés, ils vous laissaient prier puis venaient vous voir et vous disaient de revenir, qu'ils vous apprendraient comment prier parce que votre manière de faire n'est pas la manière authentique », témoigne Muleme.

C'est donc le soulagement qui prévaut ici. Comme pour ce taxi-moto qui n'aimait pas travailler à proximité. « Ils agissaient de manière très fermée. Ils ne voulaient pas qu'il y ait d'échanges avec eux. J'avais une cliente là-bas mais j'en étais rendu à avoir peur de cet endroit. Alors elle venait me trouver ici si elle avait besoin comme pour aller chercher ses enfants à l'école. »

Une mosquée très critique envers le gouvernement et les institutions locales, affirme ce cheikh. Des gardes armés de machettes surveillaient l'entrée jour et nuit, racontent les voisins qui faisaient bien attention, confient-ils, à ce que leurs enfants ne s'en approchent pas.

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