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Ouganda / Terrorisme

Ouganda: les autorités découvrent 94 enfants détenus dans une mosquée de Kampala

En Ouganda, lors d'une opération conjointe, la police, l’armée et le contre-terrorisme ont fait une découverte suspecte. 94 enfants et 18 femmes ont été découverts  détenus dans une mosquée de la capitale. 36 suspects ont été arrêtés. Des munitions ont été saisies. Cette opération coup de poing semble n’en être qu'à ses débuts et soulève de nombreuses questions.

Le directeur du contre-terrorisme ougandais Abbas Byakagaba lors d'une conférence de presse à Kampala le 28 avril 2018.
Le directeur du contre-terrorisme ougandais Abbas Byakagaba lors d'une conférence de presse à Kampala le 28 avril 2018. SUMY SADURNI / AFP
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La nouvelle a été annoncée ce samedi matin par le ministre des Affaires intérieures accompagné des représentants de la police, de l’armée et du contre-terrorisme. 94 enfants de différentes nationalités (ougandaise, rwandaise, burundaise et kenyane) ainsi que 18 femmes, ont été découverts dans une mosquée, détenus contre leur gré. Des munitions et des machettes ont été saisies. Au cours de l’intervention, deux personnes ont été tuées. 36 suspects ont été interpellés.

Les autorités étaient sur la piste des assassins de Susan Magara, kidnappée et finalement retrouvée morte en février dernier. « Il y avait un suspect clé dans cette affaire, que nous suivions. Il est allé à la mosquée Usafi. Nous avons trouvé là-bas des enfants sur qui nous enquêtons encore. Mais nous croyons qu'ils ont été kidnappés et qu'ils étaient détenus par ces gens », explique Abbas Byakagaba, directeur du contre-terrorisme ougandais.

« Nous allons continuer cette enquête. Je voudrais souligner que même si vous avez une longueur d'avance les agences de sécurité vont vous chercher et nous vous aurons », a prévenu le ministre des Affaires intérieures, Jeje Odongo.

La mosquée Usafi est connue pour être d'obédience tabligh - un mouvement rigoriste islamique dont s'inspire notamment le groupe rebelle ADF. Le quartier de la mosquée est lui-même fréquenté par de nombreux Somaliens, souvent stigmatisés et considérés comme complices du groupe al Shebab.

Peu de détails ont été donnés. Cette mosquée est-elle un centre de recrutement ou de radicalisation ? Est-elle au centre d’un trafic d’enfants ? Ou bien une simple école coranique ? La question reste en suspend. Mais le ministre insiste sur l’importance de l’implication du contre-terrorisme dans cette affaire.

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