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Madagascar

Madagascar: violents affrontements lors du rassemblement de l'opposition

A Madagascar, les députés de l’opposition ont tenté de braver une interdiction de manifester ce samedi 21 avril à Antananarivo contre les nouvelles lois électorales. Le rassemblement a très vite basculé dans un face à face tendu avec les forces de l’ordre. Les heurts ont fait au moins trois morts, dont deux enfants, et une vingtaine de blessés, selon un bilan provisoire rapporté par l’hôpital d’Antananarivo.

A Madagascar, le rassemblement de l'opposition violemment dispersé par les forces de l'ordre, face à l'hôtel de ville, à Antananarivo, le 21 avril 2018.
A Madagascar, le rassemblement de l'opposition violemment dispersé par les forces de l'ordre, face à l'hôtel de ville, à Antananarivo, le 21 avril 2018. RIJASOLO / AFP
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Selon un bilan rapporté par l'hôpital d'Antananarivo, au moins trois personnes sont mortes et près de vingt autres ont été blessées ce samedi dans la capitale malgache, après qu'une manifestation interdite de l'opposition a tourné à l'affrontement entre manifestants et forces de l'ordre. Deux enfants figurent parmi les victimes. L'opposition fait quant à elle état de quatre morts, tués par balle.

Une cérémonie funèbre est prévue ce dimanche matin place du 13-Mai. Les opposants appellent le peuple à venir rendre hommage aux victimes de la manifestation d'aujourd'hui.

Trois heures de heurts

L'opposition avait appelé à maintenir cette manifestation interdite par les autorités malgaches pour dénoncer l'adoption des lois électorales controversées. Pendant plus de trois heures ce matin, des heurts ont opposé manifestants et forces de l'ordre sur la place du 13-Mai, lieu historique de toutes les grandes manifestations dans la capitale malgache.

D’après les observations de RFI, près d’un millier d’hommes avaient été déployés pour contenir plusieurs milliers de manifestants. Aux tirs de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc des forces de l'ordre, les manifestants ont répondu par de jets de pierres.

Ce n’est que vers midi que les forces de l’ordre ont usé de leurs armes pour tirer en l’air à balles réelles. Dépassées par la situation, elles ont battu en retraite, laissant certains des leurs isolés. Une quarantaine de militaires ont donc trouvé refuge entre les murs de l’hôtel de ville. Ils ont pu être exfiltrés quelque temps après.

L'opposition planchent sur les actions à venir

« Ce régime sali par le sang malgache aurait pu éviter cela. Mais comme ils n'ont pas entendu les députés ni le peuple, voilà le résultat », a réagi la députée du parti TIM Hanitra Razasmanantsoa, considérée ces derniers jours comme la porte-parole de l’opposition. « Ce serait bien que vous restiez là où vous êtes maintenant », a-t-elle lancé à l'adresse du président Hery Rajaonarimampianina. Selon un communiqué de la présidence diffusé vendredi soir, celui-ci se trouve à l'extérieur du pays. Ni le lieu précis ni l'objet de sa mission n'ont été précisés.

En fin de journée, les députés de l'opposition étaient réunis au siège du parti Mapar d'Andry Rajoelina pour décider des actions à venir. Un peu plus tôt, depuis le balcon de l'hôtel de ville, ils avaient annoncé aux manifestants que la mairie de la capitale serait désormais le lieu de rendez-vous pour manifester tous les jours jusqu'à ce que le président et son gouvernement démissionnent.

De leurs côtés, les forces de l'ordre se réunissaient pour décider des mesures à prendre.

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