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RDC

RDC: grand ménage au sein de la magistrature

En République démocratique du Congo (RDC), plus de 200 magistrats, accusés de corruption ou d'incompétence, ont été révoqués par le président Joseph Kabila, selon une série d’ordonnances rendues publiques ce lundi 16 avril. Alexis Thambe Mwamba, ministre de la Justice, compte bien réformer la magistrature.

Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo, a révoqué plus de 250 magistrats.
Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo, a révoqué plus de 250 magistrats. REUTERS/James Akena
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Avec le Conseil supérieur de la magistrature, le ministère de la Justice avait mis sur pied une commission chargée d’étudier les conditions de recrutement des magistrats du pays. Pour un résultat sans précédent. En effet, plus de 200 d’entre eux sont révoqués ou démis de leur fonction, ce qui représente tout de même plus de 6 % du corps des magistrats

Joint par RFI, Alexis Thambe Mwamba, ministre de la Justice explique les raisons de leur révocation. « Certains sont entrés sans avoir les qualifications nécessaires. D’autres, tout en ayant un diplôme de droit, n’avaient pas été reçus au concours. Nous nous rendons compte que tous les travers que nous enregistrons au sein de la magistrature proviennent des gens qui, soit étaient mal formés, soit sont entrés dans la magistrature par effraction », a déclaré le ministre.

Dans l’appareil judiciaire, nombreux sont ceux qui se réjouissent de la rigueur qui semble avoir caractérisé ce travail de contrôle. Parmi ces magistrats révoqués figurent ainsi des proches de personnalités politiques de la majorité et des parents de certains responsables des institutions. Cette vague de révocation n’est là qu’une première étape. Celles-ci vont se poursuivre.

Alexis Thambe Mwamba entend également réformer le concours national d’accès à la magistrature. « Je suis en train de préparer un projet de loi qui va amender profondément la loi portant sur le statut de magistrat, avec des conditions de recrutement beaucoup plus strictes. Mon objectif, c’est qu’à l’horizon de huit à dix ans, nous ayons un corps nouveau de magistrats auprès de qui la veuve et l’orphelin pourront se présenter en toute confiance », a précisé le ministre de la Justice.

Souvent pointée du doigt, la justice congolaise est, depuis longtemps, accusée de corruption, à la fois par de nombreux justiciables mais aussi par des ONG nationales et internationales. Dans l’opinion on s’interroge sur le message qu’a bien voulu faire passer le président de la République en cette période de fin de mandat. D’aucuns se demandent s’il s’agit là d’une opération de séduction ou d'une réelle volonté de re-professionnaliser la justice.   

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