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Tunisie

Tunisie: les dossiers vont s'accumuler pour l'IVD d'ici fin mai

La Tunisie continue de faire la lumière sur les crimes commis à l'époque de Ben Ali.La justice transitionnelle est en marche à Tunis où un nouveau cas de torture perpétré il y a 27 ans a été transmis à la justice vendredi matin. L'Instance vérité et dignité (IVD) a renvoyé devant la cour trente-trois personnes poursuivies pour crime contre l'humanité.

Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011) lors de sa prestation de serment, le 12 novembre 2009, devant le Parlement tunisien, pour son élection à un cinquième mandat présidentiel. Sous son régime, de nombreuses personnes sont mortes sous la torture.
Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011) lors de sa prestation de serment, le 12 novembre 2009, devant le Parlement tunisien, pour son élection à un cinquième mandat présidentiel. Sous son régime, de nombreuses personnes sont mortes sous la torture. FETHI BELAID/AFP
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Après avoir transmis à la justice spécialisée son premier dossier en mars, l'IVD a cette fois transmis le cas d'un homme mort sous la torture en 1991 sous la dictature de Ben Ali. Au total, 47 personnes sont à ce jour poursuivies pour crime contre l'humanité.

Il s'agit de dossier où les preuves établies sont intangibles et très fortes pour établir la culpabilité. Sihem Bensedrine, présidente de l'Instance vérité et dignité qui s'efforce de remonter la chaîne de commandement, des tortionnaires jusqu'au chef de l'Etat de l'époque : « Ce qui est important pour nous, c'est de démanteler cette chaîne.On va découvrir une politique systématique d'un gouvernement qui a utilisé la torture comme moyen de gouvernement. Et nous remontons, pour les cas que nous avons déférés, jusqu'au président de la République où nous avons des preuves tangibles où le président lui-même cherche à maquiller le crime. »

L'IVD a entendu près de 50 000 personnes et reçu plus de 62 000 dossiers qui s'étalent de juillet 1955 à décembre 2013, période couvrant les présidences Bourguiba, Ben Ali et les premiers gouvernements mis en place après la révolution de 2011.

Le rythme de renvoi devant la justice d'auteurs de crimes contre l'humanité va s'accélérer dans les prochaines semaines. Car l'instance n'a aucune certitude de pouvoir travailler après le 31 mai. Les députés ont en effet refusé fin mars la prolongation de son mandat. Les dossiers transmis à la justice après cette date pourraient ne pas être recevables.

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