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Burkina Faso

Burkina: audience suspendue lors du procès du putsch manqué de septembre 2015

Au Burkina Faso, l'audience du procès du coup d'Etat manqué de septembre 2015 a repris, lundi 26 mars, à Ouagadougou. Après avoir rejeté les requêtes des avocats de la défense sur la récusation de son président, le tribunal s'est déclaré incompétent pour trancher sur de nouvelles exceptions soulevées par la défense. Les avocats de la défense ont sitôt saisi la Cour de cassation. L'audience a été suspendue et reprend mardi matin.

Vue du palais de justice de Ouagadougou. (Photo d'illustration)
Vue du palais de justice de Ouagadougou. (Photo d'illustration) REUTERS/Bonaventure
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En répondant aux avocats de la défense, le tribunal a déclaré qu'il n'est pas de son pouvoir de récuser le président Seydou Ouedraogo et son conseiller. Il a également jugé mal fondés les soupçons de la défense sur l'impartialité des magistrats proposés par le ministre de la Justice, également partie civile dans le dossier. Maître Anna Sori Ouattara qui défend le colonel Omer Bationo, a aussitôt saisi la Cour de cassation pour récuser, à nouveau, le président du tribunal.

« Il y a une décision, une ordonnance qui a été rendue dans la même affaire, par le même président, monsieur Ouedraogo Seydou. Or, aux termes des dispositions de notre législation, il est indiqué que lorsqu’un juge a eu à poser un acte dans une affaire, il ne peut pas à nouveau connaître de la même affaire », a-t-elle déclaré.

Maître Olivier Yelkouni, l'un des avocats du général Gilbert Dienderé a demandé l'annulation de l'arrêt de renvoi contre son client. Il estime que les droits de l'ex-chef d'état-major particulier de Blaise Compaoré ont été violés durant la procédure.

« La perquisition qui a été effectuée à son domicile l’a été hors de sa présence », a-t-il spécifié.

Pour les parties civiles, « il n y a rien de fondamental ni de neuf » dans les nouvelles requêtes formulées par la défense.

« Quand on dit, voilà, l’un des renvois comporte des coups de nullité, nous avons dit, c’est possible, sauf qu’il y a des recours qui ont déjà été introduits contre ces nullités devant la Cour de cassation », a pour sa part déclaré Maître Prosper Farama.

En attendant la notification officielle de la Cour de cassation sur les requêtes de la défense, l'audience se poursuit, ce mardi, avec l'examen des listes de témoins.

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