Afrique de l'Est: les écoles privées à bas prix Bridge dans la tourmente
Fondée en 2008, la start-up Bridge International Academies - lancée au Kenya par deux Américains - a ouvert des centaines d’écoles privées à bas coût en Afrique, principalement au Kenya, mais aussi en Ouganda et au Nigeria. Or, aujourd’hui, ces établissements sont de plus en plus controversés.
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Ce 1er mars 2018, 88 organisations de la société civile du monde entier ont envoyé une lettre aux investisseurs de Bridge International Academies pour leur demander de cesser leur soutien à cette start-up américaine d'écoles à bas coût sur le continent africain fondée en 2008.
Parmi les destinataires, on compte le patron de Facebook Mark Zuckerberg et le fondateur de Microsoft Bill Gates, dont les fondations sont des investisseurs directs. Mais l'on retrouve aussi des investisseurs indirects, comme la Banque européenne d’investissement (BEI) ou encore Proparco, une filiale de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au secteur privé.
Manque de transparence
Ces derniers ont investi dans le fonds Novastar Ventures qui soutient Bridge International Academies. La start-up, qui entend révolutionner l’éducation en Afrique en proposant un enseignement de qualité à bas prix connaît un grand succès auprès des investisseurs.
Mais les ONG mettent en cause un manque de transparence, un enseignement au rabais et un non-respect de la loi dans certains pays.
L’entreprise est, par exemple, engagée depuis deux ans dans un bras de fer avec le gouvernement ougandais qui affirme que les écoles ne sont pas conformes aux normes d'hygiène et de sécurité. En novembre dernier, le Parlement britannique faisait, par ailleurs, part d’inquiétudes quant à la qualité de l’éducation dans certaines de ces écoles.
« Des critiques fondées sur des demi-vérités », répond Morrison Rwakakamba. Le directeur de Bridge International Academy en Ouganda assure que les établissements sont en cours de régularisation et que les élèves des écoles Bridge ont des résultats supérieurs aux moyennes nationales.
Dans ce message sur le réseau social Twitter, Morrison Rwakakamba parle de « farce » au sujet de la lettre des 88 ONG.
And with immediacy, @BridgeIntlAcads made a point by point response. Note; 95% of critics in this letter have never stepped foot inside a Bridge School! What a travesty!! https://t.co/CkrlOPkk0Lhttps://t.co/1rXtPDnESB@ISERUganda
Rwakakamba Morrison (@Rwakakamba) 1 mars 2018
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