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Libye / Afrique du Sud

Béchir Saleh, l'ex-trésorier de Kadhafi, blessé par balles en Afrique du Sud

Béchir Saleh, l'ancien argentier de Mouammar Kadhafi, a été blessé par balles vendredi 23 février. Il a été gravement atteint, mais d’après son avocat, Béchir Saleh devrait s’en sortir. Cette agression intervient dans des circonstances troubles. Et ce, alors que la justice française souhaiterait toujours l’entendre dans l’affaire du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Bashir al-Shrkawi, ou Béchir Saleh, ancien trésoirier et secrétaire personnel de Mouammar Kadhadi, s'entretient avec le Guide libyen, le 1er mars 2003 à Charm el-Cheikh en Egypte.
Bashir al-Shrkawi, ou Béchir Saleh, ancien trésoirier et secrétaire personnel de Mouammar Kadhadi, s'entretient avec le Guide libyen, le 1er mars 2003 à Charm el-Cheikh en Egypte. MARWAN NAAMANI / AFP
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Béchir Saleh circule sur la route de l'aéroport, lorsque son véhicule essuie une rafale de tirs. L’homme de 71 ans est gravement touché. Il est rapidement évacué à l’hôpital.

Aucune piste sérieuse pour l’heure sur l’identité de ses assaillants, indique son avocat, Me Eric Moutet. Difficile, selon lui, de déterminer si l’ancien directeur de cabinet du Guide libyen, Mouammar Kadhafi, a été victime d’une banale agression. Ou s’il a été la cible d’une attaque planifiée, liée « à d’autres dossiers ou problématiques dans lesquels Bechir Saleh est susceptible d’intervenir ».

Pas un crime crapuleux, selon un proche de Saleh

La police sud-africaine a conclu à un crime dans le but de voler, mais Mustapha el-Zaidi, un proche de Béchir Saleh, évoque l'existence d'une tentative d'assassinat et demande aux autorités sud-africaines de faire toute la lumière sur cette affaire. « L'opération n'acquiert pas un aspect criminel parce que ceux qui l'ont effectué n'ont rien volé, ni les papiers importants qui étaient dans la voiture, ni l'argent, il y en avait aussi, ni la voiture en elle-même. C'est une opération organisée dans un but certainement autre que le vol, croit savoir le président du délégué général du Mouvement national populaire libyen, lancé en 2012. Béchir Saleh est membre du Conseil exécutif de ce parti.

Mustapha el-Zaidi reprend : « Cette opération est différente dans ses caractères des crimes de vols très répandus à Johannesburg. Il est sûr que le motif n'était pas banal et que le but n'était pas de voler. Ils étaient cinq personnes et ils ont voulu assassiner Béchir Saleh. Nous n'accusons personne, mais nous souhaitons que les autorités d'Afrique du Sud ainsi que les chefs africains, avec qui le docteur Béchir Saleh possède des relations bonnes et personnelles, veillent à ce qu'il y ait une enquête sérieuse sur cette tentative d'assassinat. Béchir Saleh est toujours dans un état critique, il est toujours aux soins intensifs sous assistance respiratoire. Il souffre des déchirements aux intestins et dans les voies urinaires. Selon les médecins, il a été touché par des balles explosives. »

Le précédent Choukri Ghanem

Béchir Saleh vit en exil avec sa famille en Afrique du Sud, depuis près de cinq ans. Il fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international, dans le cadre d’une enquête ouverte en France sur le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Une enquête très sensible. Un autre témoin a déjà disparu : il s'agit de Choukri Ghanem, ancien ministre libyen du Pétrole, dont le corps a fini au fond du Danube en 2012.

En avril dernier, lorsque des juges français font le déplacement à Johannesburg pour aborder avec lui l'enquête la campagne de 2007, Béchir Saleh invoque son « droit au silence ».

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