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RCA

[Reportage] RCA: retour au calme précaire au quartier PK5

La population banguissoise était recluse vendredi après de longs affrontements au PK5 entre groupes d'auto-défense rivaux, qui ont fait trois morts et une dizaine de blessés. Comme lorsque ce genre d'événement arrive dans le poumon économique du pays, les commerçants ferment boutique et les rues se vident.

Un milicien monte la garde à l'entrée du siège du groupe «Force d'autodéfense» dans le quartier à majorité musulmane du PK5 à Bangui, le 15 novembre 2017.
Un milicien monte la garde à l'entrée du siège du groupe «Force d'autodéfense» dans le quartier à majorité musulmane du PK5 à Bangui, le 15 novembre 2017. FLORENT VERGNES / AFP
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Sous la pluie, Izzadine attend devant sa boutique, la seule ouverte dans cette partie du quartier. Bien que tous ses voisins aient fermé leur porte, lui a décidé d'ouvrir. « Ça, ce n'est rien, dit-il, avant on vivait plus que ça. Ça c'est une mésentente, c'est juste entre nous. »

La matinée et la veille avaient été tendues. Deux morts, le jeudi soir, chez les éléments de « You le géant », tués par les hommes du général « Force ». En représailles, deux longues heures de combats au petit matin. Un homme de 60 ans a succombé après avoir reçu des éclats de grenades et une dizaine de blessés sont également à déplorer.

A la sortie de la prière, Awadal Kharim Mahamat, l'imam de la mosquée Ali Babolo, appelle à la cessation des hostilités. « Chacun doit déposer ses armes là où elles se trouvaient avant et attendre que les sages, les religieux constituent un comité pou régler ce problème. »

Mais un problème demeure : l'absence de sécurité au PK5. Un habitant, qui préfère garder l'anonymat par crainte de représailles, s'en prend à la Minusca. « Ils se promènent, ils regardent... Ils attendent les coups de feu et voilà. Ils ne font rien », déplore-t-il.

Après plusieurs heures de réunions vendredi, un accord a été trouvé, négocié par Henri Wanzet Linguissara, le ministre l'Intérieur : cessez-le-feu, interdiction de sortir avec des armes et patrouilles uniquement faites par les forces de sécurité intérieure ainsi que la Minusca. Mais les auto-défenses préviennent : en cas d'attaque, la légitime défense continuera de s'imposer.

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