Accéder au contenu principal
Soudan du Sud

Des dizaines d'officiers sud-soudanais accusés de crimes de guerre par l'ONU

Plus de quarante officiers militaires sud-soudanais sont accusés par une commission de l’ONU pour les droits de l’homme d’être responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le rapport de la commission, dévoilé vendredi 23 février au siège de l'ONU, évoque notamment des viols et meurtres à caractère ethnique perpétrés pendant la guerre civile qui secoue le pays depuis décembre 2013.

Des soldats sud-soudanais à Bor, le 25 décembre 2013.
Des soldats sud-soudanais à Bor, le 25 décembre 2013. AFP PHOTO/Samir BOL
Publicité

C’est un rapport sans précédent que livre la commission de l’ONU pour les droits de l’homme. Par le passé, l’instance documentait surtout des crimes commis au Soudan du Sud, mais jamais leurs auteurs.

Plus de quarante officiers de haut rang, dont huit lieutenants généraux et trois gouverneurs d’Etat sont aujourd’hui mis en cause. Les enquêteurs de l’ONU se sont basés sur des entretiens avec des centaines de témoins, mais aussi sur des images satellitaires et des documents remontant au début de la guerre.

Les témoignages recueillis sont effroyables. Le rapport détaille ce qu'il appelle « des exemples épouvantables de cruauté envers des civils qui ont eu les yeux arrachés ou ont été décapités ».

Il relate aussi des violences ethniques, des castrations ou des viols collectifs commis par des soldats pour intimider ou humilier leurs victimes.

Les Nations unies réclament une responsabilité individuelle du commandement sud-soudanais pour les attaques généralisées ou systématiques contre les civils. La Commission appelle l'Union africaine à mettre en place un tribunal hybride réunissant des juges internationaux et sud-soudanais, conformément à l'accord de paix conclu en 2015.

Lire le rapport (en anglais)

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.