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Sénégal

Procès de Khalifa Sall au Sénégal: la défense abat ses dernières cartes

Au tribunal de Dakar, les avocats de Khalifa Sall ont joué sur tous les plans en terminant leurs plaidoiries en début de soirée. Le député-maire de la capitale est soupçonné de détournement de deniers publics. Le procureur, qui l'estime coupable, a requis sept ans de prison et près de 5,5 milliards de francs CFA (8 millions d'euros) d'amende.

Khalifa Sall lors de son procès à Dakar au Sénégal.
Khalifa Sall lors de son procès à Dakar au Sénégal. RFI/Guillaume Thibault
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Ce 21 février à Dakar, les avocats de Khalifa Sall ont joué sur tous les points pour tenter de prouver l'innocence de leur client. En appuyant sur la corde sensible : « Regardez ces hommes, ils n'ont pas détourné un franc, ils ne méritent pas la prison ». Ou en critiquant la procédure : « J'ai écouté le parquet, il y a eu beaucoup d'incantations mais aucune preuve pour les infractions ».

La défense a aussi attaqué le pouvoir en place : « Ce procès est politique, dirigé par le sommet de l'Etat ». Elle a usé de toutes la palettes qui lui était offerte. Pour Me Seydou Diagne, la justice est au service de la politique pour briser la carrière de Khalifa Sall.

« On assiste à une nouvelle justice électorale où c'est le procureur qui se charge de rendre inéligibles les acteurs politiques, estime-t-il. C'est le cas de Khalifa Sall et d'autres personnes. Dans un Etat de droit et dans une démocratie, c'est tout simplement inadmissible ».

« Les juges sont indépendants »

La défense s'est également plainte d'un manque de temps pour plaider. « Une fois de plus les droits sacrés de la défense ne sont pas respectés », affirme ainsi Me Touré à la barre.

Au final, les avocats ont plaidé la relaxe, l'annulation des charges. Mais ses arguments répétés en boucle n'ont pas convaincu les avocats de l'Etat, notamment l'idée d'un procès politique.

« Ils sont libres de dire qu'il s'agit d'une justice électorale ou même d'une justice divine, déclare ainsi Me Baboucar Cissé. C'est n'importe quoi. Les juges sont loin d'être manipulables. Ils sont indépendants ».

Après le réquisitoire et les plaidoiries, il reste désormais deux jours, les 22 et 23 février, pour les répliques. L'occasion d'entendre une dernière fois le procureur, l'état et la défense de Khalifa Sall.

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