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Guinée-Bissau

Guinée-Bissau: la Cédéao sanctionne, les leaders politiques réagissent

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a décrété des sanctions contre 19 personnalités bissau-guinéennes, dont des proches du président José Mario Vaz, pour non-respect d'un accord de sortie de la crise politique. La Guinée-Bissau, petit Etat d'Afrique de l'Ouest, traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.

Le siège de la Cédéao, à Lomé au Togo.
Le siège de la Cédéao, à Lomé au Togo. AFP PHOTO PIUS UTOMI EKPPEI
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Après une série de mises en garde, le couperet est tombé raide. Dix-neuf personnalités, dont quatorze députés ainsi que de cinq proches du président José Mario Vaz, dont son fils Emerson, ont été épinglés.

A la surprise générale, aucun membre du PAIGC ne figure sur la liste. Et pourtant c’est dans ce parti que tout a commencé. D’où colère du Parti de la rénovation sociale (PRS), la principale force de l’opposition. « Les sanctions ne concernent qu'une seule partie. Quand il y a diverses parties qui ont souscrit à l'accord de Conakry, arrivé à la sanction, une seule partie est concernée. C'est injuste! Nous ne sommes pas d'accord avec la sanction », tempête Victor Pereira, leur porte-parole.

Pour Idrissa Djalo, leader du parti de l’Unité nationale, les sanctions servent bien à quelque chose. « Le PAIGC a compris qu'il fallait respecter à la lettre les engagements pris à Conakry. Naturellement, il n'y a pas lieu de les sanctionner. » Selon l’ancien Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, les personnes sanctionnées n’ont commis aucun délit ; leurs actes s’inscrivent dans le cadre d’un exercice politique. Les sanctions serviront-elles à résorber la crise ? « Là, on a encore une autre crise. Artur Silva ne fait pas partie des trois noms de l'accord de Conakry », estime Umaro Sissoco Embalo pour qui l'accord n'est pas appliqué.

La semaine dernière, le président Vaz a pris à contre-pied la Cédéao en nommant un nouveau chef de gouvernement, Augusto Antonio Artur Da Silva. L’organisation régionale dit que cette nomination ne répond pas non plus aux conditions de l'accord conclu à Conakry en octobre 2016.

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