Migrants en Libye: deux ONG appellent l’Italie et l’Europe à revoir leur politique
Dans deux rapports différents, Oxfam International et Amnesty International considèrent que l'Italie et l'Union européenne sont en partie responsables des sévices subis, en Libye, par les migrants clandestins. Un drame mis en lumière en novembre dernier par une vidéo de CNN montrant un marché aux esclaves. Depuis quelques mois, les migrants interceptés en Méditerranée sont renvoyés sur le sol libyen. Sylvie Houedenou, de la Commission des personnes déracinées à Amnesty International demande l'arrêt de l'application de cet accord entre Tripoli et l'Europe.
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Les deux rapports sont publiés, un an après la signature d’un accord entre Tripoli, l’Italie et l’Union européenne pour le retour forcé de migrants.
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Oxfam et Amnesty appellent l'Italie à revoir la totalité de sa politique migratoire avec la Libye et demandent l’arrêt immédiat de l'application de ces accords.
« Nous sommes assez préoccupés par la coopération de d’Union européenne avec la Libye parce que nous estimons que cela porte atteinte, de manière très importante, aux droits humains des migrants et des réfugiés. Initialement, c’était pour de la formation des garde-côtes ainsi que des accords également sur le financement de ces mêmes garde-côtes.
Nous nous sommes rendu compte que cela a eu un impact direct sur les réfugiés. Nous, ce que nous remettons en cause, c’est vraiment le fait que les droits humains ne soient pas au cœur de cet accord ni de cette coopération avec les autorités libyennes », explique à RFI Sylvie Houedenou, de la Commission des personnes déracinés à Amnesty International.
Près de 90 personnes ont trouvé la mort, vendredi 02 février, près des côtes libyennes face à la ville de Zouara, à l'Ouest du pays. Par ailleurs, les garde-côtes libyens ont annoncé avoir sauvé 362 migrants.
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