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Kenya

Un gouvernement kényan élargi à son maximum

Presque trois mois après sa réélection, le président Kenyatta a dévoilé tous les membres de son cabinet. Il avait déjà nommé certains ministres début janvier, il a complété son équipe. Un cabinet plus gros, pas vraiment renouvelé, mais dans lequel transparaît déjà les enjeux de la prochaine présidentielle.

Le président kényan Uhuru Kenyatta après sa réélection, au siège de la Commission électorale, le 30 octobre 2017.
Le président kényan Uhuru Kenyatta après sa réélection, au siège de la Commission électorale, le 30 octobre 2017. REUTERS/Thomas Mukoya
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Uhuru Kenyatta a voulu récompenser et consoler. Récompenser ceux qui l’avaient soutenu durant la présidentielle, et consoler ceux qui ont été battus aux élections locales.

Résultat : l’équipe a enflé pour atteindre vingt-deux membres, soit le maximum autorisé. Uhuru Kenyatta a même poussé les murs. Il a créé, dans chaque ministère, un mystérieux poste de secrétaire administratif en chef. « On dirait un artifice pour contenter le plus de monde possible. Cette fonction est inutile et augmente la dépense publique », explique Abdullahi Abdille, de l’International Crisis Group. Une manoeuvre déjà critiquée alors que les députés viennent de créer la polémique en augmentant leurs indemnités.

Il a fallu presque trois mois à Uhuru Kenyatta pour dévoiler sa liste complète. Un record au Kenya. Pour Abdullahi Abdileh, « l’exercice est délicat vu le nombre de personnes à inclure et l’équilibre nécessaire entre ethnies ». Et dans ce jeu complexe, le vice-président William Ruto semble voir son étoile pâlir.

D’ethnie Kalenjin, il ne cache pas ses ambitions pour la présidentielle 2022. Or son seul proche dans cette nouvelle équipe est la très novice ministre des Terres. « Kenyatta a voulu montrer qu’il commandait et choisissait lui-même. Mais Ruto ne peut rien dire car il a besoin du chef de l’Etat pour 2022 », analyse Abdullahi Abdileh.

L’opposition, elle, ne reconnaît pas ce gouvernement. « Commenter serait légitimer ce pouvoir », a expliqué David Ndii, le stratège de la coalition NASA.

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