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Gambie

Gambie: après la chute de Jammeh, la diaspora de retour au pays pour les fêtes

Pour les vacances de fin d'année, de nombreux Gambiens installés à l'étranger, rentrent passer les fêtes en famille, au pays. Cependant, pour certains, en exil, il était impossible de revenir au cours des dernières années, sans risquer d'être arrêtés par le précédent régime de Yahya Jammeh. C'est donc, pour eux, la première fois qu'ils remettent les pieds sur leur sol natal, depuis le départ de Yahya Jammeh et l'arrivée d'Adama Barrow. Un retour plein d'émotion.

Le président gambien Adama Barrow lors du grand rassemblement organisé à Banjul, le 2 décembre 2017, pour célébrer les un an de l'élection présidentielle qui a vu la défaite de Yahya Jammeh.
Le président gambien Adama Barrow lors du grand rassemblement organisé à Banjul, le 2 décembre 2017, pour célébrer les un an de l'élection présidentielle qui a vu la défaite de Yahya Jammeh. RFI/Claire Bargelès
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Pasamba Jow n'était pas venu en Gambie depuis 1995 ! A l'époque, il critiquait publiquement le tout nouveau régime de Yahya Jammeh et avait dû s'exiler aux Etats-Unis. Ce retour, aujourd'hui, c'est donc un moment très fort.

« Le plus touchant, c'est quand je suis rentré chez moi. Mon grand frère a fondu en larmes. Cela fait 10 ans que ma mère est morte, et je n'étais pas là. Ensuite, mon autre frère est mort et je n'étais pas là non plus. Donc c'est tout ça le plus émouvant, c'est sûr », a-t-il dit.

Demba Baldeh, créateur du média en ligne, Gainako, est aussi de retour après plus de 12 ans d’absence. Ce qui le frappe, c'est la liberté avec laquelle les citoyens désormais s'expriment.

« Je vois que les gens n'ont plus peur de disparaitre, d'être torturés ou d'être arrêtés. C'est le plus gros changement que je découvre », se réjouit-il.

Demba est donc heureux de retrouver le pays de son enfance. Il reste cependant un peu désorienté. « Je suis souvent perdu dans beaucoup d'endroits. Il me faut un guide pour trouver certains lieux car ça a beaucoup changé ! », constate-t-il.

Saihou Saidily, installé en Angleterre, observe, quant à lui, à quel point le pays a été démilitarisé. « Sur la route de l'aéroport, je n'ai vu aucun check-point militaire. Maintenant, c'est la police qui est sur la route. Jammeh utilisait l'armée pour faire peur aux citoyens. Mais c'est terminé ! », affirme-t-il.

Même s'ils hésitent encore à revenir s'installer en Gambie, Saihou et les membres de la diaspora s'apprêtent à passer un nouvel an assez spécial. « Cela restera sans doute l'un de mes plus beaux réveillons pour longtemps », dit Saihou.

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