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Kenya

Kenya: HRW dénonce les viols des forces de l'ordre pendant la période électorale

Dans un rapport publié ce jeudi 14 décembre, Human Rights Watch dénonce de nombreux crimes sexuels, souvent commis par les forces de l'ordre, durant la longue période électorale que vient de connaître le Kenya. L'ONG a enquêté dans les bidonvilles de Nairobi et à Kisumu et Bungoma, dans l'ouest du pays, c'est-à-dire dans les fiefs de l'opposition. Si la liste ne se veut pas exhaustive, elle témoigne de l'horreur des violences en période électorale dans le pays.

Un policier à Kisumu, le 12 août 2017, lors des manifestations des partisans de Raila Odinga, candidat malheureux à la présidentielle au Kenya.
Un policier à Kisumu, le 12 août 2017, lors des manifestations des partisans de Raila Odinga, candidat malheureux à la présidentielle au Kenya. REUTERS/James Keyi
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« Ils portaient des uniformes. » Cette phrase, récurrente dans les témoignages des victimes, atteste de l'ampleur de l'implication de la police lors des agressions sexuelles dans les fiefs de l'opposition. Sur 65 femmes interrogées, la moitié pointent du doigt les forces de l'ordre.

Ces agressions avaient un lien direct avec les élections, selon le rapport. Une victime raconte par exemple avoir été violée devant ses enfants, après avoir refusé de dire qu'elle soutenait le président Uhuru Kenyatta. Une autre explique qu'elle a été agressée par des civils qui fêtaient la victoire d'Uhuru Kenyatta, en présence de policiers.

Blocages

Human Rights Watch dénonce les nombreuses barrières qui empêchent les victimes d'avoir accès à des soins et à la justice. Un problème récurrent au Kenya. Des centaines de femmes violées lors des violences post-électorales de 2007-2008 n'ont à ce jour obtenu aucune réparation, contrairement à de nombreux déplacés.

Depuis le début de la crise, les ONG dénoncent régulièrement les méthodes violentes de la police. Plus de 70 personnes auraient perdu la vie lors d'affrontements avec les forces de l'ordre depuis la première élection présidentielle en août dernier. Ce que les autorités ont toujours nié.

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