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Palestine/Israël

Jérusalem: réactions et silences en Afrique après l’annonce de Trump

La décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël a mis en ébullition le monde arabo-musulman.  La commission de l'Union africaine regrette « une décision qui ne fera qu'accroître les tensions dans la région et au-delà ». L'UA qui réitère sa solidarité avec le peuple palestinien et son soutien à sa quête  d’un État indépendant ayant Jérusalem-Est comme capitale. Réactions également dans les pays du Maghreb. En revanche, en Afrique subsaharienne les chancelleries ne se précipitent pas pour réagir à cette annonce.

Une vue du Dôme du Rocher dans la vieille ville de Jérusalem, le 4 décembre 2017.
Une vue du Dôme du Rocher dans la vieille ville de Jérusalem, le 4 décembre 2017. ©REUTERS/Ronen Zvulun
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Le Maroc, qui est à la tête du comité Al Qods -Jérusalem en arabe- au sein de  l'Organisation de coopération islamique, a convoqué le chargé d'affaires américain à Rabat pour lui exprimer sa profonde inquiétude. Le Maroc qui « réitère son plein soutien aux Palestiniens pour qu'ils recouvrent leurs droits légitimes », selon un communiqué.  La Tunisie dénonce une « atteinte primordiale au statut juridique et historique de la ville et une violation des décisions de l'ONU ». Quant à l'Algérie, elle « en appelle à la nation arabe, la umma islamique, et à la communauté internationale, à se mobiliser pour le respect des droits nationaux des Palestiniens et du statut international de la ville sainte ».

La Ligue arabe, qui compte 10 Etats membres africains, se réunit samedi, et l'OCI, dont une trentaine de pays d'Afrique font partie, le 13 décembre. Sur le papier, les Palestiniens devraient pouvoir compter sur certaines des 22 capitales africaines qui abritent une de leurs ambassades.

Le président de la commission de l'UA note avec une profonde préoccupation la décision du gouvernement américain...

01:00

Ebba Kalondo, porte-parole du président de la commission de l'UA

Pierre Pinto

Pourtant en Afrique subsaharienne, elles ne se précipitent pas pour commenter la décision américaine. Faut-il y voir une volonté de ne pas froisser Israël qui multiplie les tentatives de séduction en Afrique, et avec qui certains pays viennent de renouer ? Ou faut-il ménager le géant américain qui finance 60 millions de dollars pour le G5 Sahel et globalement 5,2 milliards de dollars d'aide à l’Afrique subsaharienne en 2018 ? « On ménage la chèvre et le chou », confie-t-on dans l'entourage d'un chef d'Etat ouest-africain.

Donald Yamamoto, le « Monsieur Afrique » du département d'Etat américain, se rend à Addis-Abeba ce jeudi. Il doit y rencontrer Moussa Faki Mahmat, le président de la commission de l'UA. Selon les informations de RFI, la question de Jérusalem devrait être au menu des discussions.


Réaction au Sénégal

L’Etat du Sénégal préside depuis 1975 le comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Le collectif Solidarité Sénégal Palestine joue donc un rôle important pour faire entendre cette voix, cette volonté d’une solution à deux Etats. Madieye Mbodj est coordinateur de ce collectif, il condamne fermement la décision du président Trump.

Si nous laissons Donald Trump violer des résolutions internationales, qui dénonçaient justement la colonisation israélienne, y compris l’occupation de Jérusalem, nous pensons que ce serait une grave violation des droits du peuple palestinien, mais surtout, une incitation à la guerre...

00:48

Madieye Mbodj

Guillaume Thibault

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