L'Afrique du Sud et le Maroc renouent: la fin de 13 ans de politique de l'ANC
Le Maroc et l'Afrique du Sud renouent définitivement leurs relations diplomatiques. Rabat va envoyer un ambassadeur à Pretoria, treize ans après l'avoir rappelé. Un vide diplomatique dû principalement au soutien inflexible de l'Afrique du Sud au Sahara occidental. Jacob Zuma tourne le dos à l'un des axes forts de la diplomatie de l'ANC.
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« Le Maroc est une nation africaine, il est normal d'avoir des relations diplomatiques avec eux. » Voici comment Jacob Zuma justifie l'envoi d'un futur ambassadeur marocain à Pretoria, dans un entretien publié dimanche sur City Press.
Sauf qu'entretenir des relations avec le Maroc était tout sauf normal pour le parti au pouvoir lors de ces treize dernières années, depuis que l'ancien président Thabo Mbeki avait soutenu les aspirations indépendantistes du Sahara occidental.
Mais avec le retour du royaume chérifien au sein de l'Union africaine, tout change. Jacob Zuma avoue d'ailleurs n'avoir jamais eu de problème avec ses homologues marocains. C'est eux qui avaient décidé de rapatrier leur ambassadeur et de cesser les relations, rappelle-t-il.
Ce tournant diplomatique fait des remous au sein de l'ANC, resté fidèle à sa position pro-Sahraouie. Le parti a fait paraître un communiqué pour réaffirmer son soutien indéfectible au territoire tandis que la chargée des relations internationales de l'ANC a déploré un retour en arrière et une décision qui va peser avant tout sur l'avenir des Sahraouis.
Le leader du parti communiste, allié de l'ANC, pointe également un changement brutal de diplomatie qui se fait aux dépens des habitants du territoire.
Le sujet sera sûrement abordé dans trois semaines lors de la conférence électorale du parti au pouvoir. La nouvelle direction décidera peut-être de retourner aux positions traditionnelles du parti depuis 2004.
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