Ouganda: Kasese un an après, des zones d’ombres persistent
En Ouganda, il y a un an un se déroulaient les évènements de Kasese, dans l'ouest du pays à la frontière avec la RDC. Après une série d'attaques dans la région et des tensions liées à l'élection présidentielle, le palais du roi local - soupçonné d'organiser sa milice aux volontés indépendantistes - fait l'objet du raid des forces armées ougandaises. Le bilan est lourd et toute la lumière n'a pas été encore faite sur cette attaque.
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Le bilan officiel des 26 et 27 novembre 2016 s'élève à 87 personnes tuées, dont 16 policiers. Mais le quotidien Daily Monitor a publié ce week-end une enquête, listant 151 noms de disparus, dont 15 enfants. La présence d'enfants dans le palais lors du raid a toujours été niée par les forces de l'ordre.
Un an après, le sujet reste sensible. Le roi Mumbere, poursuivi notamment pour terrorisme, trahison et meurtre, a été libéré sous caution, mais n'est pas autorisé à retourner dans le Rwenzori. Un certain nombre de familles n'a pu faire leur deuil faute de dépouilles.
Les questions autour de cet événement restent nombreuses, notamment les conditions dans lesquelles a été mené le raid. Des photos montrant les assaillants supposés les mains liées dans le dos font polémique. De même, peu d'armes à feu, essentiellement des machettes et des arcs ont été retrouvés sur place. Peter Elwelu, qui a mené le raid, affirme dans la presse locale que le palais « était devenu une cible militaire légitime ». Depuis, il a été promu à la tête des forces terrestres ougandaises. Les ONG, elles, continuent à demander une enquête indépendante sur ces évènements.
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