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Niger

Niger: cinq ans de prison requis contre des acteurs de la société civile

Cinq ans de prison ont été requis contre des trois responsables d'un collectif d'organisations de la société civile. Ils sont poursuivis pour « participation à une manifestation interdite », « attroupement armé », « vol et complicité de vol ». Ils avaient participé à manifestation le 29 octobre à Niamey contre la loi de finances 2018. Le verdict du procès sera rendu dans une semaine.

Niamey a été le théâtre de manifestations le 29 octobre 2017.
Niamey a été le théâtre de manifestations le 29 octobre 2017. BOUREIMA HAMA / AFP
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Ils sont au total quinze personnes, dont les trois acteurs de la société civile, à comparaitre devant le juge. Abass Abdoul Aziz Tanko, Abdoulaye Harouna, Djibo Issa, ont tous plaidé non-coupable des faits qui leurs sont reprochés : « participation à une manifestation interdite », « attroupement armé », « vol et complicité de vol » et « destruction des biens publics et privés ».

Tout au long des débats, qui ont duré cinq heures, les trois activistes et leurs camarades ont répondu aux questions du juge et du procureur de la République en personne. Le procureur est resté constant dans ses accusations.

Au président de la coalition de la société civile, Abass Abdoul Aziz, il a demandé si c’est bien lui qui a organisé cette manifestation interdite. Le principal accusé a répondu par l’affirmative. Le procureur a enfoncé le clou en lui demandant s’il y a bien eu des actes de vandalisme. Pour toute réponse, Abass Abdoul Aziz a déclaré qu’il a appris qu’il y en a eu en ville. Pour le procureur de la République, les faits sont constitués.

En revenant à la charge, le président du tribunal a voulu savoir ce que la société civile a fait pour empêcher ces violences. « C’est une défaillance de la municipalité qui n’a pas assuré l’encadrement de la marche », a répliqué Abass Abdoul Aziz. Et pour prouver sa bonne foi, il a laissé entendre à la barre qu’il était prêt à collaborer avec la police pour démasquer les vrais coupables de cette violence. Pour le collectif de la défense, les infractions contre les clients ne sont pas constituées. Ils ont demandé la relâche de trois activistes et leurs camarades.

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