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RDC

Massacres de Beni en RDC: confrontation entre le général Mundos et Lusenge

C'est une confrontation très attendue qui doit avoir lieu ce samedi 18 novembre à Beni dans le cadre du procès sur les massacres qui ont coûté la vie à au moins 1 000 personnes depuis 2014. Face à face, le général Mundos, en charge des opérations militaires entre 2014 et 2015, accusé dans plusieurs rapports d'être lui-même à l'origine d'une partie des massacres (ce qu'il a toujours nié et qui comparait seulement à titre de témoin), et un certain Oscar Kihundu Lusenge. Un témoin, qui après s'est rétracté lundi dernier 13 novembre a fini par accuser à la barre le général d'avoir cherché à la recruter.

Des militaires de l’armée congolaise patrouillent en uniforme kaki dans Rwangoma, après le massacre de Beni, ville de l’est de la RDC, dans la nuit du samedi au dimanche 14 août 2016 (photo d'illustration).
Des militaires de l’armée congolaise patrouillent en uniforme kaki dans Rwangoma, après le massacre de Beni, ville de l’est de la RDC, dans la nuit du samedi au dimanche 14 août 2016 (photo d'illustration). Sonia Rolley / RFI
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C'est une série de revirements qui en étonnent certains à Beni. Oscar Kihundu Lusenge est l'un des témoins sur lequel compte la société civile pour prouver la responsabilité du général Mundos. Et pour cause, en décembre 2014, à l'occasion d'un dialogue social mené à Beni, il avait en public accusé le général de l'avoir approché à plusieurs reprises pour intégrer ce qu'on appelle le « groupe d'égorgeurs ».

Depuis, ce témoin avait disparu. Avant de réapparaître à la barre lundi, et de se rétracter en revenant sur l'ensemble de ses accusations. Mais jeudi 16 novembre, nouveau rebondissement. A sa demande, Oscar Kihundu Lusenge a de nouveau comparu, pour cette fois-ci charger le général Mundos. Et confirmer qu'ils s'étaient bien parlé deux fois en face à face et une troisième fois via intermédiaire. Pourquoi ces hésitations ? Car « j'avais peur pour ma vie, si je disais la vérité », a expliqué le témoin, qui a pu entre-temps échanger avec l'auditeur militaire et obtenir des garanties pour sa sécurité.

La société civile attend désormais avec impatience la confrontation entre les deux hommes prévue ce samedi. C'est le groupe d'experts de l'ONU qui avait été le premier à le citer comme l'un des instigateurs des tueries, il est depuis sous sanctions de l'Union européenne, ce que Kinshasa a vivement critiqué.

A noter que le général Mundos a toujours nié toute responsabilité dans les massacres de Beni tout comme le gouvernement congolais.

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