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Erythrée

Des Erythréens manifestent en Ethiopie contre la répression

Environ 150 Erythréens ont défilé mercredi 15 novembre à Addis Abeba, en Ethiopie. La dernière d'une série de manifestations dans plusieurs villes du monde pour protester contre la récente répression d'un cortège pacifique, le 31 octobre, à Asmara, la capitale érythréenne. Selon les mouvements d'opposition en exil, elle aurait fait 28 morts et une centaine de blessés. Le pouvoir érythréen a démenti. Ce qui avait tout déclenché, quelques jours auparavant, c'est la fermeture d'une école musulmane et l'arrestation de son influent directeur. Mercredi, dans la capitale éthiopienne, les manifestants réclamaient la liberté religieuse.

La manifestation s'est terminée devant le siège de l'Union africaine, à Addis Abeba (image d'illustration).
La manifestation s'est terminée devant le siège de l'Union africaine, à Addis Abeba (image d'illustration). REUTERS/Tiksa Negeri
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« Non à l'ingérence dans les affaires religieuses ». C'est ce qu'on pouvait notamment lire sur les banderoles brandies par les manifestants contre la politique actuelle du régime d'Asmara qui vise à reprendre le contrôle des écoles confessionnelles. Dernièrement, les établissements musulmans, dont les parents sont descendus dans la rue.

La télévision nationale a évoqué des « terroristes ». Une rhétorique que dénonce Yusuf Berhanu, qui dirige un parti politique d'opposition hébergé en Ethiopie. « Ils essaient toujours de donner une forme religieuse à cette action. Mais ne n’est pas vrai parce que c’est une action dont les catholiques, les orthodoxes étaient solidaires », affirme-t-il.

Drapeau érythréen sur les épaules, Abel Tamrat espère un changement de régime. « Oui c'est possible ! Si on est unis, rien n'est impossible », estime-t-il.

Le changement passe par l'Union africaine. La manifestation s'est terminée devant son siège.

Bereket Berhane, un autre réfugié activiste, a remis une lettre à destination du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. « Il y a un document de 400 et quelques pages, compilé par la commission d'enquête sur les droits de l'homme en Erythrée, que le Conseil de sécurité de l'ONU a transmis à l'Union africaine pour mise en application. On attend d'eux qu'ils le lisent et créent une commission », explique-t-il.

RFI a tenté de joindre l'UA. Personne n'était disponible mercredi pour commenter ces demandes.

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