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Ethiopie / Qatar

La très remarquée visite du Premier ministre éthiopien au Qatar

Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn est arrivé au Qatar ce mardi 14 novembre pour une visite officielle de deux jours. C'est un événement important dans la mesure où il s'agit de la première visite d'un dirigeant africain dans l'émirat du Golfe, depuis sa rupture avec l'Arabie saoudite en juin dernier. Pour l'Ethiopie, longtemps en froid avec le Qatar en raison du soutien supposé de l'émirat à des mouvements rebelles anti-éthiopiens, c'est aussi une manière d'affirmer son indépendance vis-à-vis de Riyad.

Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn se rend au Qatar pour une visite officielle de deux jours, le 14 novembre 2017. (Photo d'illustration).
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn se rend au Qatar pour une visite officielle de deux jours, le 14 novembre 2017. (Photo d'illustration). THIERRY CHARLIER / AFP
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En atterrissant à Doha, Hailemariam Desalegn sait qu'il clame haut et fort que l'Ethiopie ne se laisse pas dicter sa conduite, explique la journaliste Tsedale Lemma, directrice de l'hebdomadaire Addis Standard. Il faut dire que, fait rare en Afrique, l'Ethiopie résiste au diktat saoudien depuis que Riyad a sommé ses alliés de rompre avec le Qatar et de lui faire allégeance, en juin dernier.

Hailemariam Desalegn est donc venu ouvertement consolider une nouvelle amitié avec le rival de Riyad. A la clé : des investissements dans la santé et l'agriculture, et l'ouverture d'un bureau d'Al-Jazira à Addis-Abeba.

Mais c'est aussi une prise de distance avec une Arabie saoudite un peu trop hégémonique, ajoute Tsedale Lemma. Ainsi qu'un signe envoyé au milliardaire Mohamed Al-Amoudi, éthiopien de naissance revenu investir au pays, mais détenu au Ritz-Carlton de Riyad dans le cadre de la révolution de palais initiée par le jeune prince héritier saoudien.

Un connaisseur du monde des affaires explique qu'en Ethiopie, on voit cette mise hors jeu d'un oeil plutôt bienveillant. Ce seraient, selon cette source, ses investissements peu fructueux en pays oromo, et son soutien public aux victimes des troubles dans la région, qui auraient accéléré sa disgrâce.

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