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Erythrée

Erythrée: le Groupe de contrôle de l'ONU rend public son rapport d'enquête annuel

Jeudi 9 novembre, le Groupe de contrôle de l'ONU sur la Somalie et l'Erythrée a rendu public son rapport d'enquête annuel destiné au Conseil de sécurité. C'est ce groupe d'experts qui est chargé de surveiller le respect de l'embargo sur les armes visant ces deux pays depuis 2009, en application d'une résolution visant à étouffer la contrebande à destination des islamistes shebabs, la franchise d'al-Qaïda en Somalie. Pour la partie somalienne, pas de surprise : les enquêteurs révèlent les résultats de ses enquêtes sur les mécanismes clandestins de soutiens aux islamistes. Mais cela fait quatre ans que le Groupe de contrôle affirme ne pas être en mesure de prouver que l'Erythrée soutient activement les shebabs. Et du coup, cette année, elle a fait une proposition nouvelle.

Vue aérienne d'Asmara, la capitale de l'Erythrée (photo d'illustration).
Vue aérienne d'Asmara, la capitale de l'Erythrée (photo d'illustration). REUTERS/Thomas Mukoya
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Deux équipes d'enquêteurs et deux régimes de sanctions, pour la Somalie d'un côté et pour l'Erythrée de l'autre : telle est la recommandation du Groupe de contrôle de l'ONU.

Il faut dire que, une fois de plus, et malgré les soupçons, les limiers de l'ONU ne sont pas parvenus à prouver qu'Asmara soutient encore les jihadistes somaliens. Empêchés de se rendre en Erythrée, enquêtant sur le monde très secret des renseignements militaires, ils n'avaient pas beaucoup d'atouts dans leur jeu, il est vrai. Ils veulent donc réduire l'attention sur la question des shebabs pour se concentrer sur les autres agissements du régime érythréen dans la région.

Et il y a de quoi faire. Le rapport d'enquête détaille encore une fois une suite de petites violations de l'embargo par l'Erythrée, allant de l'importation de matériel radio nord-coréen à la contrebande d'armes avec le Soudan. Mais aussi la formation secrète de ses pilotes par une petite compagnie civile tchèque, ou par la marine des Emirats, qui dispose d'une base navale dans le pays.

Plus grave : les enquêteurs détaillent cette année encore les combines du régime érythréen pour former, nourrir et payer plusieurs rébellions éthiopiennes ou djiboutiennes. Rébellions qui, depuis l'Erythrée, mènent des opérations meurtrières de l'autre côté des frontières.

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