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Cameroun

Cameroun: un militaire tué en zone anglophone, le 4e depuis une semaine

Le gouvernement a annoncé hier un nouvel assassinat sur des forces de l'ordre stationnées dans la zone anglophone. Des hommes armés et encagoulés ont pris par surprise un militaire avant de l'égorger. Cet assassinat est le quatrième du rang depuis le début de la semaine dans ces régions anglophones. Des actes terroristes, selon le gouvernement pour qui les responsables sont les sécessionnistes du Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front, en exil et contre qui des mandats d'arrêts internationaux ont été émis.

Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication du Cameroun. (Photo d'illustration)
Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication du Cameroun. (Photo d'illustration) AFP/Pacome
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Les détails de cet assassinat ont été donnés par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, dans une adresse diffusée à la télévision nationale. Ainsi, selon Issa Tchiroma Bakary, ce militaire «  a été tué, cruellement égorgé  ».

C'était dans la nuit de du 9 au 10 novembre alors que le soldat «  assurait, en même temps que plusieurs de ses camarades, la garde d'un pont reliant le Cameroun au Nigeria voisin dans une localité proche de la ville de Mamfé, dans le sud-ouest  », a précisé le ministre de la Communication.

Cet assassinat a porté à quatre, le nombre de décès dans les rangs des forces de maintien de l'ordre depuis le début de la semaine. Les trois premiers morts avaient été enregistrés à Bamenda et sa région entre lundi et mercredi. C'étaient des gendarmes.

Le gouvernement a tôt fait de qualifier ces actes de «  terroristes  » et d'en désigner comme responsables les sécessionnistes anglophones regroupés au sein d'une organisation clandestine, la Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front (SCACUF), et dont les principaux membres sont en exil.

Ces accusations ont été démenties par le leader de cette organisation, Sisiku Ayuk Tabe sur son compte Twitter. Il a également condamné ces assassinats, précisant que les auteurs de ces crimes étaient inconnus du mouvement.

A Buea, capitale régionale du sud-ouest, le gouverneur a aussitôt renforcé d'un tour de vis les conditions sécuritaires dans son unité administrative. Ainsi, entre autres, un couvre-feu a été instauré entre 19h et 6h du matin, la circulation interdite aux motos taxis et l'activité de chasse avec des armes à feu suspendue.

Le gendarme a été tué dans la nuit du 9 au 10 novembre 2017 à hauteur de la localité d'Akwem, non loin de la ville de Mamfe, en zone anglophone, au Cameroun. u Cam
Le gendarme a été tué dans la nuit du 9 au 10 novembre 2017 à hauteur de la localité d'Akwem, non loin de la ville de Mamfe, en zone anglophone, au Cameroun. u Cam GOOGLE Maps

 

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