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Cameroun

Cameroun: incertitude autour du sort du notaire Abdoulaye Harissou

Au Cameroun, l'incompréhension domine autour de la situation judiciaire et carcérale du notaire Abdoulaye Harissou.

Vue de Yaoundé, capitale du Cameroun (photo d'illustration).
Vue de Yaoundé, capitale du Cameroun (photo d'illustration). Tim E. White/Getty Images
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Alors que le tribunal militaire a prononcé sa relaxe le 30 octobre après trois ans de détention dans une prison de Yaoundé, le notaire Abdoulaye Harissou est maintenu en prison par ses geôliers, officiellement pour des raisons administratives et de procédure.

Il avait été jugé et condamné à trois ans de ferme pour « non-dénonciation » et acquitté du « délit d'outrage au président de la République ».

Imbroglio

Cette condamnation correspondait donc au temps qu'il a déjà passé en prison, d'où la décision du tribunal de le remettre en liberté. Sa famille et ses proches s'inquiètent de cette détention à rallonge et ses avocats dénoncent les dédales d'un imbroglio judiciaire.

« Depuis plus d’une semaine, Me Harissou est toujours détenu alors que le tribunal a demandé sa libération immédiate, explique Me Jacques Mbunny au micro de RFI. Au-delà du fait qu’une décision du tribunal a été rendue, il y a des gens qui s’activent et qui le maintiennent en prison. C’est inadmissible et c’est intolérable. Que l’on nous dise qu’on attend les instructions de la hiérarchie, mais quelles instructions on attend lorsqu’il faut exécuter une décision de justice? ».

« Le commissaire du gouvernement nous le dit, poursuit-il. Je suis monté au niveau de la direction de la justice militaire. A ce niveau, on me dit "non, on a rendu compte à la haute hiérarchie", je suppose que c’est sûrement le ministre de la Défense. A ce niveau, on nous dit, "on sûrement a répercuté plus haut", je suppose que c’est la présidence de la République. Alors on nous fait entendre que le président de la République était parti à ce procès, mais Me Harissou a été déclaré non-coupable d’outrage au président de la République. S’il n’y a plus de séparation de pouvoir au Cameroun, qu’on nous le dise ».

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