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Liberia

Liberia: la Cour suprême va statuer sur la tenue du second tour

Ce lundi, la Cour suprême du Liberia doit statuer sur la tenue ou non du second tour de la présidentielle. Il doit opposer l'ex-star de football George Weah (Coalition pour le changement démocratique, CDC), qui a obtenu 38,4% des voix au premier tour le 10 octobre, au vice-président sortant Joseph Boakai (Parti de l'unité), qui a lui obtenu 28,8%. Mais la cour a été saisie par le Parti de la liberté, le parti du troisième candidat qui a remporté 9,6 % des suffrages. Il réclame que l'ensemble du processus électoral soit remis à plat.

Le Temple de la Justice à Monrovia, où se trouve la Cour suprême du Liberia.
Le Temple de la Justice à Monrovia, où se trouve la Cour suprême du Liberia. REUTERS/James Giahyue
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Depuis la fin du premier tour, Charles Brumskine dénonce des fraudes massives et des irrégularités. Le candidat malheureux réclame l’annulation du scrutin et le remplacement des membres de la Commission électorale.

Sa plainte a reçu depuis fin octobre un soutien de taille, celui du numéro deux, Joseph Boakai, qui doit affronter le favori George Weah.

Un maintien du scrutin peu probable

Ce lundi, la Cour suprême a essentiellement deux possibilités : soit elle fixe une nouvelle date, soit elle prolonge le processus sans fixer de délai jusqu'à l'examen final de la plainte déposée par le Parti de la liberté.

De l'avis des observateurs, il est peu probable en revanche qu'elle rejette en bloc les recours et maintienne le scrutin à mardi.

La Commission électorale a en effet déjà fait savoir que la date du 7 novembre serait plus que difficile à tenir, car dans l'attente de la décision de la Cour suprême, l'acheminement des bulletins de vote et des urnes a été suspendu.

Des Libériens inquiets et divisés

Le suspense dure depuis plusieurs jours et inquiète et divise de nombreux Libériens, comme l'explique Rodney Sieh, rédacteur en chef du journal d'investigation FrontPage Africa. « Beaucoup de Libériens sont inquiets et se demandent comment cela va finir, explique-t-il. D'un côté, il y a des gens qui reconnaissent qu'il y a eu des problèmes avec les résultats des élections, mais qui se demandent si ces problèmes sont de nature à remettre en cause les résultats du premier tour ; d'autres disent que ceux qui plaident pour une annulation du premier tour sont ceux qui ne veulent pas que George Weah gagne le scrutin. Donc les Libériens sont divisés : ils veulent que cela soit vite réglé, mais en même temps certains veulent que la justice suive son cours et que la Cour suprême prenne le temps d'examiner la question et décide où tout cela doit mener. »

« Nous sommes tous préoccupés, poursuit-il. On espère que tout cela ne va pas traîner pendant longtemps parce que vous savez que la présidente Ellen Johnson Sirleaf doit quitter le pouvoir le 18 janvier, donc si jamais le problème s'éternise jusqu'à cette date, le Liberia pourrait se trouver face à une crise constitutionnelle. »

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