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Liberia / Etats-Unis

Aux Etats-Unis, un ancien rebelle libérien rattrapé par ses crimes

Son nom de guerre était « Jungle Jabbah ». Cet ancien commandant rebelle libérien risque désormais 30 ans de prison parce qu'il a menti aux autorités pour obtenir l'asile aux Etats-Unis. Mohammed Jabbateh de son vrai nom est accusé de fraude et de parjure, mais son procès a surtout porté sur son rôle pendant la guerre civile au Liberia. C’est la première fois que des victimes libériennes étaient entendues par un tribunal.

L'ancien rebelle «Jungle Jabbah» risque 30 ans de prison pour fraude à l'immigration et parjure.
L'ancien rebelle «Jungle Jabbah» risque 30 ans de prison pour fraude à l'immigration et parjure. Getty Images/ Romilly Lockyer
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Installé aux Etats-Unis depuis près de 20 ans , « Jungle Jabbah » a finalement été démasqué par les services d'immigration et jugé par la cour du district est de Pennsylvannie et reconnu coupable de « fraude à l’immigration » et de « parjure », des chefs d’accusation qui peuvent lui valoir jusqu’à trente ans de prison lorsque les juges auront prononcé sa peine.

Pour maître Alain Werner, le directeur de l’ONG suisse Civitas Maxima (représentation juridique et indépendante de victimes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité), le procès a été à la fois historique et surprenant.

« La procédure était très particulière pour nous parce que moi, je n’avais jamais assisté à un procès devant une cour fédérale américaine. On nous avait dit qu’il y aurait trois semaines d’audience, on savait qu’il y avait une vingtaine de témoins qui venaient du Liberia. Donc a priori, cela nous semblait très compliqué de pouvoir faire témoigner tous ces gens dans un laps de temps aussi court. Or, il s’est trouvé qu’après deux semaines, le procès était quasiment déjà fini. Donc oui, le fait que ça a été aussi vite, le fait que certains jours il y ait jusqu’à six témoins qui aient témoigné durant la journée. Tout cela a été surprenant pour nous. Mais ce qui était important, c’est que ce procès soit équitable et qu’il soit public. D’avis unanime, qu’on soit d’accord ou pas avec le verdict, c’était un procès équitable, transparent. C’est ce genre de justice que nous appelons de nos vœux pour le Liberia », a-t-il expliqué.

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