Accéder au contenu principal
Algérie

Algérie: des personnalités politiques demandent le départ du président Bouteflika

En Algérie, deux anciens ministres et un général en retraite ont demandé, dimanche, dans un communiqué que le président Bouteflika ne se représente pas à un cinquième mandat en 2019. A leurs yeux, il n’est plus en mesure de diriger le pays.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 15 juin 2015 à Alger.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 15 juin 2015 à Alger. AFP PHOTO / POOL / ALAIN JOCARD
Publicité

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, l’avocat et ex-ministre Ali Yahia Abdennour, également doyen des militants des droits de l’homme en Algérie, et le général en retraite Rachid Benyelles, ancien chef des forces navales, ont jeté un pavé dans la mare dimanche. Ils ont publié un communiqué dans lequel ils appellent à empêcher une nouvelle candidature du président en exercice en 2019.

« Le chef de l’Etat actuel, très lourdement handicapé, écrivent-ils, n’est manifestement plus en mesure de continuer à diriger le pays ». Agé de 80 ans, Abdelaziz Bouteflika est très affaibli depuis son accident vasculaire cérébral de 2013. Dans leur communiqué, ces trois personnalités respectées pointent du doigt « ceux qui détiennent véritablement le pouvoir », à savoir « l'entourage familial du président et un groupe de puissants oligarques ». Des personnes qui l’exhibent, écrivent-ils, « pour dissiper les rumeurs et montrer qu'il est toujours en vie ».

L’objectif selon eux est de « préparer la candidature pour un cinquième mandat présidentiel d'un vieil homme impotent et incapable de s'exprimer ». Du coup, les trois hommes appellent à un « front commun » contre « ceux qui selon eux ont confisqué le pouvoir depuis près de 20 ans » et demandant même à l’armée « de se démarquer de manière convaincante » de ces gens-là. Enfin, les signataires ajoutent que « trop, c’est trop ! Pour éviter le naufrage et sauver ce qui peut l’être encore, nous devons taire nos divergences culturelles, linguistiques et politiques pour crier à l’unisson : ça suffit ! »

Un communiqué en forme de réquisitoire donc contre le clan présidentiel. Un texte qui fait suite aux appels lancés depuis plusieurs semaines par des intellectuels, des universitaires et des personnalités de l’opposition. Tous réclament la destitution du président Bouteflika.

Pour moi, qu'il reste ou qu'il ne reste pas, ce sera la même chose.

01:11

Un appel qui laisse les Algériens froids

Leïla Beratto

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.