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Ghana

Ghana: un incendie et des explosions dans deux stations-service d’Accra

Au Ghana, selon un bilan officiel, sept personnes ont été tuées et plus de 130 blessées par un incendie et une série d'explosions survenues dans la nuit de samedi à ce dimanche 8 octobre, dans la capitale Accra. Une enquête est en cours, mais selon les premiers élements, un incendie s'est déclenché vers 19h30 à bord d'un camion transportant du gaz naturel dans le quartier de l'université. Le feu s'est ensuite propagé à deux stations-service proches, y entraînant des explosions en série.

Un officier des services d'incendie longe les lieux de la catastrophe, à Accra, le 4 juin 2015.
Un officier des services d'incendie longe les lieux de la catastrophe, à Accra, le 4 juin 2015. REUTERS/Matthew Mpoke Bigg
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L’incendie a eu lieu dans le quartier de Legon de la capitale ghanéenne. Pris de panique devant le feu et les explosions, de nombreux riverains du quartier ont fui leur domicile.

Selon les autorités, douze camions de pompiers sont intervenus et il a fallu plus de deux heures et demi pour controler le foyer principal. Mais la présence de plusieurs stations-services dans le secteur a obligé les pompiers à pousuivre leurs efforts la nuit et dans la journée de dimanche, explique leur porte-parole, Billy Anaglate. « Pour éviter d'autres explosions, nous avons travaillé toute la nuit car il y a plusieurs stations et réservoirs de carburant dans la zone d'incendie ; nous avons continué dans la journée car certaines citernes contenaient toujours du gaz qu risquait d'exploser, il a fallu les refroidir en dessous de la température d'ébullition », rapporte-t-il.

Les causes exactes de cet incendie font l'objet d'une enquête mais déjà les critiques se font entendre, notamment sur la sécurité de ces stations dont beaucoup sont situées près d’écoles, d’hôpitaux et de commerces.

Abena Awuku, Ghanéenne résidant aux Pays-Bas a lancé une pétition pour une meilleure régulation du secteur, qui a recceuilli plus de 5 000 singatures en 24 heures. « Il y a cinq stations-services dans la zone en question, parfois cela va jusqu'à douze. Et elles ne sont jamais inspectées. Ce sont autant de catastrophes en puissance. Il devrait y avoir des controles avant d'autoriser l'installation, puis des inspections. Une explosion, ok, c'est un accident, mais trois en deux ans ! », s'indigne-t-elle.

Accra avait déjà été le théâtre d’un incendie similaire et d’une explosion dans une station-service, en juin 2015. Plus de 150 personnes avaient alors péri. Une autre, fin 2016, avait cinq victimes.

Manquements aux règles de sécurité

Le porte-parole des pompiers du Ghana, de son côté, pointe du doigt l'indiscipline. Selon lui, c’est le principal problème.

« Selon moi, le problème ne vient pas de la situation de la station-essence. Le problème, c'est le manque de discipline. Les gens qui viennent ravitailler cette station essence ne se sentent pas concernés et ne respectent pas les mesures de sécurité, chaque fois qu'ils déchargent leur carburant dans les grands réservoirs fixes de la station. Ce genre d'explosion survient toujours au moment où ils déchargent le carburant de leurs camions. Il y a des règles et des mesures de sécurité qui doivent être observées quand on  décharge ce carburant. Or, les gens ne se sentent pas concernés par ces règles. Nous avons des gens indisciplinés qui travaillent dans les stations-service et c'est de cela que l’on devrait s'inquiéter », a-t-il tenu à souligner.

Sur Twitter, le président Nana Akufo-Addo s'est dit bouleversé et a indiqué la determination du gouvernement à faire en sorte qu'un tel accident ne puisse plus jamais se reproduire. Il a annoncé la tenue, jeudi, d'un Conseil des ministres pour aboutir à « un programme exhaustif » destiné à éviter de nouveaux accidents.

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