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Guinée

Guinée: marche de l'opposition contre les armes à feu lors des manifestations

C'est la troisième marche en trois semaines à Conakry. L'opposition guinéenne a appelé dans les rues ses sympathisants mercredi 4 octobre pour marcher contre l'utilisation des armes à feu par les forces de l'ordre les jours de manifestations. Il y a deux semaines, deux manifestants ont succombé à leurs blessures par balle. D'abord interdite puis finalement autorisée par les pouvoirs publics, ce mercredi, la marche sous haute tension à cause des risques de dérapages était très encadrée.

Le leader de l'opposition en Guinée, Cellou Dalein Diallo, lors d'une manifestation à Conakry, le 16 juillet 2017.
Le leader de l'opposition en Guinée, Cellou Dalein Diallo, lors d'une manifestation à Conakry, le 16 juillet 2017. CELLOU BINANI / AFP
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Au rond-point de l'aéroport, quelques véhicules de la police contrôlent les accès. En face, côté manifestants, le cordon sécuritaire d'un des partis politiques organisateurs de la marche encadre le cortège.

Au cours de la manifestation, le chef de file de l'opposition, Celou Dalein Diallo, descend de son véhicule pour saluer le directeur national des opérations de la police Ansmane Camara. « Malgré le fait que certains jeunes hostiles ont lancé certains projectiles, on n’a pas réagi, mais votre sécurité a pu les contenir. C’est déjà, vraiment, un grand pas. »

Une tentative d'apaisement relativement nouvelle entre organisateurs et forces de sécurité pour éviter les débordements. Car depuis 2010, 83 jeunes sont décédés les jours de manifestations. A ce jour presque aucune enquête n'a été ouverte, assure Fodé Oussou Fofana, le président du groupe parlementaire de l'opposition : « Si on doit rester à la maison parce que chaque fois qu’on doit sortir on doit tuer un manifestant, si on doit avoir peur de cela, si on veut être un pays démocratique, faut que chacun joue son rôle. Les forces de l’ordre ont pour rôle d’encadrer les manifestations, doivent utiliser d’autres armes, qui ne sont pas des armes de guerre contre les manifestants. »

A l'issue de la marche, l'opposition a annulé sa journée ville morte prévue ce jeudi.

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