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Nigeria

Nigeria: des déplacés inculpés pour troubles à l'ordre public à Maiduguri

Un tribunal nigérian a inculpé une dizaine de personnes qui avaient manifesté, dimanche 24 septembre, pour protester contre leurs conditions de vie à Maiduguri. Elles sont accusées de troubles à l'ordre public. Il s’agit de personnes déplacées qui ont fui Bama pour Maiduguri, il y a trois ans, lorsque Boko Haram a occupé leur ville d’origine.

Des Nigérians ayant fui les attaques du groupe Boko Haram dans le nord-est du pays, se sont réfugiés à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno.
Des Nigérians ayant fui les attaques du groupe Boko Haram dans le nord-est du pays, se sont réfugiés à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno. AFP/STRINGER
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Avant la guerre, 250 000 personnes habitaient à Bama, à l’extrême nord-est du Nigeria. Le conflit a transformé la deuxième ville de l'Etat du Borno en ville fantôme, l'essentiel de la population ayant fui pour Maiduguri, la capitale de l'Etat, et le Cameroun voisin.

Sauf que Bama, saccagée par Boko Haram, puis libérée par l'armée nigériane, brille désormais comme un sou neuf : les deux tiers de la ville ont déjà été reconstruits. Mais les autorités ne veulent pas organiser de rapatriement pour l'instant. Elles font valoir que Bama a certes un nouvel hôpital et de nouvelles écoles, mais les médecins et enseignants ne sont toujours pas sur place.

Vue aérienne de Bama (nord-est du Nigeria), le 8 décembre 2016, où l'on peut voir la reconstruction de la ville après sa libération du groupe Boko Haram.
Vue aérienne de Bama (nord-est du Nigeria), le 8 décembre 2016, où l'on peut voir la reconstruction de la ville après sa libération du groupe Boko Haram. STEFAN HEUNIS / AFP

Les familles de Bama, qui vivotent depuis trois ans à Maiduguri, piaffent d'impatience. Plusieurs d'entre elles ont tenté de rentrer à Bama, dimanche, à pied. C'est à 70 kilomètres. Mais les autorités les ont empêchées de partir. Les forces de sécurité ont même arrêté et inculpé une dizaine de personnes pour trouble à l’ordre public.

Un tribunal les entendra à partir du 23 octobre. Dans l’espoir de les faire libérer sous caution, deux militants de la société civile se sont présentés au commissariat. Eux aussi ont été arrêtés et inculpés.

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