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Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire: nouveaux heurts entre policiers et étudiants à Abidjan

Abidjan a été le théâtre de nouveaux affrontements lundi 18 septembre entre policiers et étudiants. Ces derniers protestaient contre la hausse des frais d'inscription pour la rentrée scolaire. Ils répondaient à l'appel de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). Des échauffourées similaires avaient déjà eu lieu mercredi dernier.

La police ivoirienne utilise des gaz lacrymogènes lors d'échauffourées avec des étudiants à Cocody, le 17 septembre 2017.
La police ivoirienne utilise des gaz lacrymogènes lors d'échauffourées avec des étudiants à Cocody, le 17 septembre 2017. Sia KAMBOU / AFP
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Lundi matin, la quiétude du quartier huppé de Cocody, dans la capitale ivoirienne, a été troublée par de nouveaux affrontements entre policiers et étudiants. Devant et à l'intérieur de la résidence universitaire Mermoz, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes. Ils répliquaient à des jets de pierre lancés par des manifestants depuis les étages des bâtiments.

Inquiets, des parents d'élèves du lycée Moderne, accolé à la cité universitaire, sont venus chercher leurs enfants. « Il y a souvent des grèves et des lancements de lacrymogènes, donc ils ont eu peur, surtout le plus petit. Depuis, il demande que l'on parte à la maison donc c'est pour ça qu’on s'en va », explique une mère de famille.

Arrestations

Dans une rue adjacente, une dizaine de jeunes, dont certains sont juste vêtus d'un tee-shirt et d'un caleçon, sont entassés dans un camion de police. Selon la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), d'autres ont été blessés.

Des affrontements entre policiers et étudiants de la FESCI ont également eu lieu à l'université de Cocody, comme le raconte cet étudiant : « Tout a commencé aux environs de 9h. Nous étions venus pour travailler au campus, les syndicalistes étaient en train de rencontrer les policiers au portail, et tout à coup nous avons vu les lacrymogènes que la police a commencé à lancer », raconte-t-il.

Les manifestants qui souhaitaient rejoindre les locaux du ministère de l'Education situé dans le quartier du Plateau ont été bloqués par les forces de l'ordre. Des affrontements ont alors éclaté à l'université Félix Houphouët-Boigny et dans des campus universitaires de Cocody.

« Nous voulions faire une marche jusqu'au ministère de l'Education pour réclamer l'annulation des frais annexes d'inscription, mais les forces de l'ordre nous en ont empêché », a expliqué Saint Clair Allah, le secrétaire général adjoint de la FESCI, qui assure que plusieurs étudiants ont été blessés.

Le gouvernement dément l'augmentation des frais d'inscription

Du côté du ministère de l'Education, on campe sur ses positions : les frais d'inscription réclamés par l'Etat n'ont pas augmenté et les parents d'élèves décident de leur plein gré de lever des cotisations exceptionnelles en fonction des besoins des établissements.

La semaine dernière, au lendemain de précédentes échauffourées entre police et étudiants, la ministre ivoirienne de l'Education, Kandia Camara, avait accusé la FESCI d'être responsable de destructions dans des écoles. Elle avait menacé d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de Fulgence Assi, le secrétaire général de la fédération.

En milieu de journée, les rues de Cocody avaient retrouvé leur calme, même si de nombreuses pierres jonchaient toujours par endroits les voies de circulation.

A signaler également que la police ivoirienne a confisqué lundi les cartes mémoire d'un photographe de l'AFP et d'un journaliste de TV5 Monde qui couvraient la manifestation.

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