La Libye, base arrière des rebelles tchadiens?
Le Qatar a qualifié « d'infondées » les propos de N’Djamena contre Doha. Le Tchad a fermé l'ambassade qatarie et accuse Doha de « déstabilisation » du pays à partir de la Libye. Les Tchadiens disent avoir des « preuves irréfutables » sur l'implication du Qatar dans le financement de l'opposition tchadienne et dans celui des islamistes libyens pour qui se battent ces opposants. Plusieurs raisons ont poussé N'Djamena à cette rupture.
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Selon la presse égyptienne, le président Abdel Fattah al-Sissi aurait transmis, lors de sa visite à N'Djamena, la semaine dernière, un dossier complet prouvant l'implication du Qatar dans le financement des extrémistes en Libye, mais aussi le financement des rebelles tchadiens opérant dans ce pays.
Questionné sur le sujet, le ministre tchadien de la Sécurité intérieure Ahmat Mahamat Bachir se borne à répondre que son pays ne permettra à personne, ni à un quelconque État de menacer la stabilité du Tchad.
► A (re)lire: Le Tchad accuse le Qatar de «tentatives de déstabilisation»
Le Qatar est accusé depuis 2012 d'avoir financé en Libye des camps d'entrainements des rebelles tchadiens. Ces rebelles avaient ensuite rejoint la bande d’Aouzou au Tchad. En 2013, des combats qui ont eu lieu dans cette zone frontalière ont poussé ces rebelles à se réfugier dans le sud libyen.
Mercenaires tchadiens et milices libyennes
Le camp du maréchal Khalifa Haftar, documents et témoignages à l'appui, accuse systématiquement ces Tchadiens d'êtres des mercenaires aux soldes des milices extrémistes libyennes, financés par le Qatar.
En avril dernier le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli avait reconnu l'existence de ces rebelles tchadiens en Libye. Selon lui, ils suivent celui qui paie le mieux et seraient 18 000 combattants dans le pays.
L’arrivé de l’armée libyenne dans le sud, en juin dernier, a repoussé une partie de ces combattants vers le côté tchadien de la frontière commune avec la Libye, mais aussi vers le Darfour soudanais.
Timan Erdemi, chef rebelle résidant à Doha et accusé par le pouvoir tchadien de financer les rebelles en Libye, nie par la voix de son porte-parole à Paris toutes ces accusations.
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