Accéder au contenu principal
Gambie

Gambie: le ministère de la Justice a mené 10 jours de consultation nationale

En Gambie, la commission vérité, réconciliation et réparation, promesse de campagne de la coalition désormais au pouvoir, commence à prendre forme. Mais pour qu'elle réponde au mieux aux besoins de la population et que la transition soit réussie, le ministère de la Justice s'est lancé dans une consultation nationale. Pendant 10 jours, une équipe composée de membres du ministère (ministre inclus) et de la société civile est partie à la rencontre de citoyens dans tout le pays. Dans chaque ville étape, la parole était offerte aux habitants pour qu'ils expriment toutes demandes et recommandations. La dernière étape s'est déroulée jeudi 24 août dans la salle des fêtes d'un lycée de Banjul.

Pendant 10 jours, le ministère de la Justice est allé à la rencontre des Gambiens pour une grande consultation nationale, comme ici la salle des fête d'un lycée de Banjul.
Pendant 10 jours, le ministère de la Justice est allé à la rencontre des Gambiens pour une grande consultation nationale, comme ici la salle des fête d'un lycée de Banjul. RFI/Claire Bargelès
Publicité

Les participants ont chacun droit à trois minutes de temps de parole pour expliquer à quoi ressemblerait leur commission idéale. Selon Essaha Sowe, enseignant à Banjul, le plus important, c'est sa composition. « Il faut surtout que les membres de la commission soient des personnes indépendantes, des gens dont on soit sûr qu'ils soient capables d'écouter sans prendre parti », explique-t-il.

Pour le ministre de la Justice, Abubacarr Tambadou, le fait de débattre avec la population permet de rendre le processus plus légitime. « On s'aperçoit que presque tout le monde accepte ce processus, le soutien est quasi total. Et on espère que cela encouragera les victimes et les responsables d'exactions de venir raconter ce qui s'est passé devant les Gambiens », affirme-t-il.

Certains points clés restent encore à définir. Comme la question d'accorder ou non une amnistie aux futurs témoins. Ou encore quelles réparations peuvent espérer les victimes. Mais il est important de créer une commission qui corresponde au pays.

« Les leçons d'autres pays, comme la Sierra Leone, le Libéria, l'Afrique du Sud sont là pour donner des idées, analyse le conseiller pour les Nations unies Ibrahim Wani. Mais à la fin, il faut adapter le processus au pays auquel il est appliqué. C'est le but de ces consultations, car ça permet d'entendre ce que souhaitent les habitants ».

Prochaine étape : le dépôt du projet de loi devant l'Assemblée courant septembre. Les premières auditions devraient ensuite commencer en décembre

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.