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Nigeria

Nigeria: le gouvernement va réhabiliter le site de Sukur dégradé par Boko Haram

Au Nigeria, le gouvernement a décidé de réhabiliter un site classé patrimoine mondial de l'Unesco, qui a été dégradé, par les violences de Boko Haram. Il s'agit du paysage culturel de Sukur, situé dans l'Etat de l'Adamawa, à la frontière avec le Cameroun. Les autorités profitent du retour relatif de la sécurité pour restaurer ce site.

Le site culturel de Sukur au Nigeria est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le site culturel de Sukur au Nigeria est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. LOIC VENANCE / AFP
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Sur une colline, trône le palais du Hidi, chef politique et spirituel d'une communauté locale. C'est un monument en pierre sèche, entouré de plusieurs sanctuaires, dont certains faits de céramique. Il y a aussi des cases de forgerons et des chemins totalement pavés. Le site de Sukur a conservé ses traditions, marquées par l'industrie du fer, depuis le 16ème siècle.

Mais en décembre 2014, les jihadistes de Boko Haram détruisent une partie de ce site, poussant les populations à fuir les violences. Aujourd'hui, la situation s'est calmée dans cette partie de l'Etat de l'Adamawa. Comme l'explique Yusuf Abdallah Usman, le directeur de la Commission nationale des Musées et des Monuments.

« Les communautés Hidi et les villageois proche de Sukur sont de retour, affirme-t-il. La vie commence à reprendre son cours. Les structures principales du Palais de Sukur n'ont pas été affectées. Seuls les bâtiments autour de ce monuments ont été dégradés ».

L'Unesco va débloquer 20 000 dollars pour réhabiliter ce site classé patrimoine mondial. Pour cette institution, il est très important de reproduire les méthodes anciennes employées par les Hidis, pour préserver l'architecture du paysage de Sukur.    

« C’est aussi pour activer les pratiques traditionnelles que nous nous sommes assurés que ce soit intégré dans le système éducatif, afin que la formation et la transmission des connaissances entre les anciens et les jeunes puissent être maintenues », explique Edmond Moukala, responsable de l'unité Afrique au sein de l'Unesco.

Au-delà du patrimoine, l'Unesco veut apporter une assistance sanitaire et sociale afin de motiver les communautés à rester dans ces localités, où les infrastructures de bases ont été détruites par Boko Haram. Selon les autorités, les travaux de réhabilitation devraient débuter à la fin de la saison des pluies.

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