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Somalie

Somalie: le numéro deux des shebabs se rallie au pouvoir

En Somalie, Mukhtar Robow, l'ancien numéro deux du mouvement extrémiste shebab, s'est rendu aux autorités somaliennes qui l'ont transporté, ce lundi 14 août, dans un avion privé jusqu’à Mogadiscio. Des négociations ont eu lieu, dimanche, avec des responsables gouvernementaux qui ont duré plusieurs heures, dans la résidence de Mukhtar Robow, à 'Ebl, dans la région de Bakool, dans le sud-ouest de la Somalie. Sa défection est un revers pour le mouvement shebab.

Un rebelle somalien shebab, lié à Al-Qaïda (photo d'illustration)
Un rebelle somalien shebab, lié à Al-Qaïda (photo d'illustration) REUTERS
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Ce sont des forces spéciales somaliennes qui ont assuré la sécurité de Mukhtar Robow, alias Abou Mansour, lors de son arrivée, ce lundi après-midi, dans la capitale fédérale somalienne. Il était accompagné du ministre de la Défense, Abdel Rachid Abdallah Mohamed, et du vice-directeur des Services de renseignements, Abdelkader Nour James. C'est au palais présidentiel qu'il déclare officiellement sa position sur les shebabs, tout en rendant officiel son ralliement au pouvoir central.

L'appareil qui l'a transporté vers Mogadiscio était parti, dimanche, de l'aéroport de Hudur, capitale de la région Bakool, dans le sud-ouest du pays. La semaine dernière, cette région a connu de violents combats qui ont opposé les forces qu'il dirige au mouvement shebab. Ces combats auraient fait 20 morts, selon des responsables locaux. Lors de ces combats, il a reçu l'aide militaire de la région sud-ouest.

Revers pour le mouvement

Même si les divergences de Mokhtar Robow avec le mouvement shebab remontent à 2013, ce qui semble être un ralliement au pouvoir central est un revers pour le mouvement extrémiste car il connait les secrets de son fonctionnement. Il était le porte-parole puis le numéro deux du mouvement (vice-émir) dirigé alors par l'Emir Ahmad Abdi Godane, tué par une frappe américaine en 2014. Mukhtar Robow est aussi l'un des rares leaders du mouvement à avoir rencontré Oussama Ben Laden, en Afghanistan.

Au cours des trois dernières années, les shebabs ont essayé plusieurs fois de l'assassiner. En juin dernier, un responsable de l'armée somalienne avait indiqué que des négociations étaient en cours entre lui et l’armée pour qu’il quitte définitivement les shebabs. Conscient de l'importance des informations qu'il détient, le gouvernement avait alors envoyé des soldats pour garantir sa sécurité. Selon plusieurs analystes somaliens, cette dissidence va encourager plusieurs autres au sein du mouvement shebab.

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